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Oracle se hisse hors de la crise

En repassant la barre des 10 milliards de dollars, Oracle clôt en beauté une année marquée par la relance de son métier d’éditeur.

En dépit des aléas du feuilleton Peoplesoft, Oracle poursuit son redressement. Pour son année fiscale 2004, qui s’est achevée fin mai, l’éditeur affiche un chiffre d’affaires de 10,15 milliards de dollars, en
croissance de 7 %. Un niveau qu’il n’avait plus atteint depuis 2001. Le bénéfice net progresse de 16 % à près de 2,7 milliards de dollars, et la marge d’exploitation atteint 38 % ?” et même
46 % sur le dernier trimestre. Selon le directeur financier, Jeff Henley, il s’agit du meilleur résultat de l’histoire de l’éditeur. Supérieur, même, à ceux atteints au plus fort de la bulle Internet.La meilleure nouvelle pour les responsables d’Oracle vient sans doute des bonnes performances de son activité d’éditeur. Les ventes de nouvelles licences ont progressé de 8 % à 3,5 milliards de dollars, tandis
que les revenus liés aux mises à jour et au support ont crû de 15 % (4,5 milliards de dollars). Dans le même temps, l’activité service s’est contractée de 8 %, et ne représente plus que 2 milliards de dollars, soit
seulement 21 % du chiffre d’affaires.

Le SGBD relancé grâce aux clusters

Pour autant, les résultats en termes de produits sont contrastés. La croissance du chiffre d’affaires est essentiellement à porter au crédit de la base de données (13 %, 6,5 milliards de dollars), les ventes de
progiciels étant pratiquement stables (+2 %, 1,5 milliard de dollars ; mais ?”6 % sur le dernier trimestre). Cette progression sur son secteur de base est largement due au démarrage commercial des options de
clustering.Selon Jeff Henley, les ventes de licences du SGBD ont augmenté de 15 % depuis le lancement de la version 10g. De même, les ventes d’options RAC (Real Application Cluster) ont crû de 60 % sur
l’année, selon le PDG Larry Ellison, qui se félicite aussi du bon comportement du serveur d’applications, dont les ventes progressent de 15 % sur la même période. Ces résultats encourageants devraient relancer Oracle sur la voie
des acquisitions. L’éditeur serait d’ailleurs sur le point de racheter la petite société Collaxa, spécialiste de la gestion des processus métier.

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Philippe Davy