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Oracle fait main basse sur Siebel

L’éditeur américain va débourser près de 6 milliards de dollars pour acquérir son compatriote, spécialiste de la gestion de la relation client.

Dans la guerre perpétuelle qui l’oppose à SAP, l’éditeur américain Oracle vient de remporter une nouvelle bataille. Quelques mois après lui avoir soufflé,
au terme d’un poker menteur invraisemblable, l’éditeur Retek, pour 600 millions de dollars, Oracle empoche cette fois un autre compatriote, Siebel, la référence en matière
d’outils de gestion de la relation client (ou CRM, pour customer relationship management).Les deux sociétés viennent de faire part d’un accord au terme duquel Oracle déboursera 10,66 dollars par action Siebel, ce qui porte le montant de l’acquisition à 5,85 milliards de dollars. Si tout va bien, l’acquisition sera
bouclée d’ici au début de 2006. ‘ En une seule étape, Oracle devient le numéro un mondial des applications CRM ‘, s’enthousiasme Larry Ellison dans un communiqué.Les logiciels Siebel deviendront ‘ la pièce centrale de Project Fusion CRM ‘, soit le nom de la ligne unifiée des produits CRM d’Oracle, qui intégrera aussi ceux de Peoplesoft,
éditeur racheté fin 2004 au terme d’une longue bataille, pour plus de 10 milliards de dollars.

Oracle devra unifier

Le rachat de Siebel n’est guère une surprise, l’entreprise faisait figure de proie possible dans un secteur du logiciel où les fusions-acquisitions ont repris de plus belle. Avec cette emplette, Oracle met la main sur un savoir-faire,
Siebel étant considéré comme le pionnier du CRM. Ainsi que sur un joli porte-feuille de 4 000 entreprises clientes dans le monde (Société Générale, GM, BT, IBM, Microsoft, Cingular…). Siebel emploie plus de 5 000 personnes dans
une trentaine de pays et a bouclé l’année 2004 avec un chiffre d’affaires de 1,34 milliard de dollars, en léger recul.Le grand défi pour Oracle sera désormais de réussir à intégrer sous une même bannière Peoplesoft, JDEdwards (racheté par Peoplesoft) et Siebel, des entreprises ayant une culture bien différente, leurs lignes de produits et leurs
équipes, et de rassurer leurs clients respectifs. Une difficulté sur laquelle le concurrent SAP nhésitera pas à appuyer, lui qui a déjà mis en place un programme de migration pour les clients de Peoplesoft/JDEdwards.

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Guillaume Deleurence