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Oracle enfonce le clou du tout-intégré

Larry Ellison, son PDG, ne croit pas à l’intégration d’applications d’éditeurs différents.

Grands amateurs de voile triangulaire, Hasso Plattner et Larry Ellison ?” respectivement, PDG de SAP et d’Oracle ?” ont déjà eu l’occasion de se croiser sur les plans d’eau. Lors de la récente conférence Oracle Application World, l’Américain a confirmé que, dans les affaires, il avait choisi une option tactique différente de celle de son rival allemand. Alors que SAP s’efforce d’ouvrir son produit pour le rendre interopérable avec des solutions tierces, Oracle, lui, martèle la supériorité d’une approche par le “tout intégré .”Usant de paradoxes et d’arguments simples, voire simplistes ?”“Aujourd’hui plus vous dépensez, moins votre système d’information est performant “, ” L’intégration, c’est un seul modèle de données sur une seule base de données “, ” Notre suite réussira, car les suites réussissent toujours”?”, Larry Ellison a cherché à gommer l’image désagréable laissée lors de la précédente édition de la manifestation.

Contraint de vendre sa suite par modules

Le PDG d’Oracle n’a pas pour autant modifié son message : l’investissement informatique n’est rentable que si les entreprises achètent un seul produit ?” Oracle, bien sûr ?” et si elles y adaptent leurs méthodes pour n’effectuer qu’un minimum de développements.Oracle a présenté de nombreuses références clients, mais bien peu avaient fait le choix radical de ne faire confiance qu’à e-Business Suite. Excepté dans les pays émergents, les entreprises cherchant à remplacer intégralement leur système d’information et prêtes à faire confiance à un seul fournisseur sont rares. Contraint de vendre sa suite par modules, Oracle s’expose aux mêmes problèmes d’intégration que ses concurrents. Une contradiction apparente, que l’éditeur veut dépasser. En labourant méthodiquement le sillon de l’intégration native, il espère devenir, pour ses clients de modules épars, un choix préférentiel lorsqu’ils souhaiteront élargir leur équipement. L’annonce d’un outil de reporting quotidien (Daily Business Close) ou d’une solution d’externalisation complète du système d’information se présente donc comme autant d’appâts destinés à accélérer le mouvement vers le monde tout Oracle dont rêve Larry Ellison.

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Jean-Baptiste Dupin