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Oracle 9i, une offre globale d’e-business plus qu’un SGBD

En mars aura lieu le lancement de la nouvelle version du système de gestion de bases de données d’Oracle. Au programme : renforcement de la disponibilité et de la sécurité, enrichissement des fonctions décisionnelles et de gestion des contenus Web, et adaptation à la problématique ASP.

Internet, Oracle s’y était déjà largement intéressé avec Oracle 8i. Avec la nouvelle mouture de son produit phare, dont la commercialisation est prévue en mars, l’éditeur ne se contente plus d’intégrer des outils Internet à son SGBD. Il a l’intention de balayer le très large spectre fonctionnel qui caractérise aujourd’hui l’e-business et la location applicative. Certaines briques sont d’ores et déjà disponibles. Ainsi en est-il, depuis l’été 2000, des outils de développement dûment estampillés 9i et, depuis le mois d’octobre, de la version 9i du serveur applicatif Oracle Application Server.

Adieu OPS, bienvenue à RAC !

Pour le SGBD proprement dit, en revanche, la longue étape de test bêta est en voie d’achèvement. Les améliorations qui lui seront apportées toucheront notamment les performances – Oracle 9i inclura un serveur cache de pages Web dynamique – et les fonctions décisionnelles, puisqu’il s’appuiera sur ses propres services d’extraction-transport de données et intégrera un moteur Olap (On line analysis processing).L’incorporation de fonctions Olap au c?”ur du système permettra de construire des applications analytiques plus performantes, car capables de manipuler directement des données relationnelles. Sur ce point, Oracle s’inscrit dans une évolution que suivent les grands éditeurs de SGBD.Contraintes de l’e-business obligent, l’éditeur se devait de travailler la haute disponibilité applicative. Oracle 9i sera donc doté de services de mirroring à distance Dataguard, ainsi que d’une nouvelle technologie cluster. Exit donc OPS (Oracle parallel server), l’un des rares serveurs du marché adapté au clustering de performances.Celui-ci sera supplanté dès l’année prochaine par RAC (Real application cluster), qui devrait délivrer des performances doubles ou triples par rapport à celles d’OPS. Le secret de fabrication de RAC réside notamment dans la mise au point de CacheFusion, une technologie de gestion de caches applicatifs permettant de résoudre le problème des accès simultanés aux données. Dans une solution RAC, chaque n?”ud d’un cluster Oracle utilise tout à la fois son cache local primaire et les caches des autres n?”uds secondaires. Une telle architecture – rendue possible par l’arrivée de médias d’interconnexion à hauts débits – a pour conséquence de limiter les demandes d’accès aux disques et de conférer une plus grande capacité d’évolution aux clusters Oracle.Au menu des nouveautés d’Oracle 9i figure donc un cache Web dynamique chargé de maintenir en mémoire toutes sortes de résultats de requêtes, de pages personnalisées, d’images, de textes etc. Testé sur le site de commerce électronique maison, Oracle Store, ce cache HTTP aurait accéléré les temps de réponse d’un facteur 150.La nouvelle version du SGBD sera également dotée d’un moteur de syndication basé sur la technologie ICE (Information content exchange). Cette dernière autorise en amont la réception et l’agrégation de contenus provenant de divers sites spécialisés, et distribue ces données aux internautes, à leur demande ou en fonction de leur profil. Ainsi, un abonné habitué à solliciter un portail immobilier recevra des informations régulières, en provenance de différents sites extérieurs, sur le type de maison qu’il recherche, voire des simulations de prêts bancaires correspondant à sa capacité de financement.

Transformer un simple site Web en portail de commerce électronique

À l’intérieur de la base de données, les changements sont aussi de mise. On y trouve une nouvelle version d’Oracle iFS (Interfile system), qui intègre WebDAV, devenue un standard en matière de documents collaboratifs.On note aussi la présence du nouveau moteur d’indexation Oracle iSearch, qui facilite la création de tables sur les pages d’un Intranet d’entreprise. Enfin, pour démontrer que son produit peut transformer un simple site Web en un portail de commerce électronique, Oracle s’appuie sur le standard XML : “Oracle 9i apporte ainsi une réponse au problème de la standardisation des échanges de messages entre sites. On va même plus loin puisqu’on a ajouté, au sein de la base, un objet typé XML avec tout ce qui permet de l’exploiter, tels un interpréteur et un analyseur de schémas propres aux technologies XML”, détaille Pascal Rawsin, responsable marketing bases de données Internet chez Oracle.Avec O9i, Oracle apporte aussi de nouveaux outils pour personnaliser, en temps réel, le contenu d’un site en fonction du profil de chaque internaute. Ce moteur de recommandation repose sur la production d’algorithmes d’analyse et de règles d’association en fonction des profils des utilisateurs, de manière à bâtir des segmentations et des catégories de population.“Nous avons développé et intégré les nouvelles API Java en matière de service Olap. Disponibles au sein du serveur O9i, elles permettront plus facilement de produire directement des programmes de présentation et de restitution en termes d’analyse (graphes, histogrammes, graphiques, etc.) “, ajoute Pascal Rawsin. De quoi optimiser la gestion de la relation clients !

Une supervision plus simple à mettre en ?”uvre

Enfin, en matière d’administration, des efforts ont été entrepris pour améliorer la console Oracle Enterprise Manager dans le domaine de la maintenance en ligne des bases de données (reconstruction de tables et index, redéfinition des tables par rajouts d’attributs, etc.). Des fonctions de reporting de performances, de disponibilité et de qualité de service seront également disponibles. Plus sophistiquées, les fonctions de supervision seront censées être plus aisées à gérer dans la mesure où nombre d’opérations (par exemple, la gestion de l’espace physique, le dimensionnement des caches, le déblocage des applications dans les cas de contentions d’accès ou la sauvegarde) pourront être automatisées.

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Hubert Couëdic et Thierry Jacquot