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Opéra-théâtre à Aix

Les Brook ?”père et fille?”,et la nouvelle coqueluche des grands orchestres ?”le jeune et déjà plébiscité chef anglais Daniel Harding?” sont les vedettes du 54e Festival…

Les Brook ?”père et fille?”,et la nouvelle coqueluche des grands orchestres ?”le jeune et déjà plébiscité chef anglais Daniel Harding?” sont les vedettes du 54e Festival d’art lyrique d’Aix-en-Provence, qui s’affirme plus que jamais comme un lieu de rencontres entre musique classique et art de la mise en scène. Quatre ans après leur triomphe, à Aix déjà, Peter Brook et Daniel Harding revisitent le Don Giovanni de Mozart (les 20, 22, 24 et 26 juillet à 21 h 30), ou comment le style épuré du premier fait jaillir la fougue du second. Irina Brook suit les conseils de papa et s’associe également à Daniel Harding pour produire Eugène Onéguine (les 6,8,10,12,14,19,21 et 25 juillet à 21 h 30), de Tchaïkovski, l’opéra du rendez-vous manqué avec l’amour. Férue de drames humains universels, sensible à la musicalité du verbe, revendiquant ses racines russes, la jeune metteur en scène devrait exceller dans la traduction scénique de cet opus à la ligne vocale très pure et aux sentiments vrais. Un opéra dont Tchaïkovski disait : “Si jamais il y eut une musique écrite avec un enthousiasme sincère, avec un amour du sujet et des personnages, c’est bien la musique d’Onéguine”, (le résumé du livret sur www.festival-aix.com, le site officiel du festival).Changement d’époque et de répertoire avec Le Balcon (les 5,7,11 et 13 juillet à 21 h 30), une adaptation de la pièce de Jean Genêt par Peter Eötvös (il en assure aussi la direction musicale), qui a révélé à plusieurs reprises ?” mais pour la première fois à Aix ?” son goût pour la “théâtralisation” de l’art lyrique (son interview sur www.divento.com/partenaire_vibration). L’homme promet un opéra à la frontière du cabaret, et veut faire des musiciens des acteurs à part entière. Pour “piloter” cette mise en scène d’un genre nouveau, et ce texte aux accents subversifs, un trublion du théâtre : Stanislas Nordey, l’ancien directeur du Théâtre Gérard-Philippe de Saint-Denis (entretien également sur www.divento.com/partenaire_vibration).Autre temps fort du festival : Il ritorno d’Ulisse in Patria, de Monteverdi (les 12,14,15,17,18 et 20 juillet à 20 heures), mis en scène par le directeur de la Royal Skakespeare Company, Adrian Noble, et dirigé musicalement par William Christie, l’archi-célèbre fondateur des Arts Florissants, l’ensemble musical qui a remis le baroque au goût du jour (biographie sur www.arts-florissants.com). Un succès programmé : cet opéra de l’attente (Pénélope se languit d’Ulysse) et de la fidélité (la loyauté de Pénélope est récompensée par le retour de son bien-aimé), très riche musicalement (grande diversité de registres) fut adulé à Aix en 2000. En marge des opéras (6 cette année), les Arts Florissants se produiront, dans le cadre des concerts et récitals, le 9 juillet pour une soirée Haydn. De son côté, Alain Planes (le 13 juillet) et Alfred Brendel (les 16 et 19 juillet) joueront du Mozart au piano, histoire de rappeler ?” et c’est de plus en plus nécessaire !?” que le Festival d’Aix était à l’origine dédié au grand compositeur autrichien.Festival international d’art lyrique d’Aix-en-Provence, du 1er
au 27 juillet. Réser. : www.festival-aix.com/reservations.

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Sophie Janvier-Godat