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OpenBSD 3.0, toujours plus sécurisé

La nouvelle version du système Unix sort des sentiers battus. Si elle continue de privilégier les aspects sécurité, elle vise aussi sans complexe le marché des postes de travail Unix. Sur le terrain des serveurs sécurisés, elle se révèle un concurrent sérieux des distributions Linux.

Début décembre 2001, la version 3.0 d’OpenBSD sera disponible en téléchargement et à la vente. A l’instar de NetBSD et de FreeBSD, ce système d’exploitation s’appuie sur le noyau Unix BSD 4.4. Tout comme les précédentes moutures, il a pour principale vocation la mise en place de plates-formes hautement sécurisées jouant le rôle de coupe-feu ou de serveurs FTP et Web.La majorité des améliorations de la version 3.0 porte sur la sécurité. Ainsi, en matière d’authentification des utilisateurs lors de la connexion au serveur, OpenBSD 3.0 adopte les dernières caractéristiques en date de Kerberos V.Le système d’exploitation s’enrichit également d’OpenSSH, un logiciel de connexion sécurisé vers des serveurs distants, et du très attendu protocole IPv6. Enfin, des cartes d’extension récentes destinées au cryptage des données sont désormais gérées par le système.Parmi les autres nouveautés, on notera tout particulièrement un nouveau module de gestion des règles de filtrage pour coupe-feu, PF (PacketFilter), intégré au noyau en remplacement d’IPFilter.

Une interface remaniée

Réputé d’approche assez difficile car austère, OpenBSD 3.0 devient désormais plus convivial. La version 3.0 tente, en effet, de sortir du ghetto du monde des serveurs sécurisés pour aborder le marché des systèmes d’exploitation pour stations de travail. Pour cela, elle est livrée avec la toute dernière mouture du serveur graphique XFree 86 4.1 et reconnaît de nouveaux périphériques tels que les cartes audio, comme la SoundBlaster Live de Creative Labs.OpenBSD 3.0 peut s’installer sur plus de dix architectures matérielles dont Intel x86, Mips, Mk68000 ou UltraSparc. Les trois CD-ROM (contre deux auparavant) de cette version seront vendus par correspondance au prix de 45 euros (contre 34 euros pour la distribution précédente). Ils contiennent outre le système, plusieurs centaines de logiciels prêts à être installés. En revanche, de nombreux autres paquetages (ou ports) ont été retirés des CD-ROM officiels car leur licence n’était pas jugée assez libre. Il s’agit par exemple de la messagerie Qmail et du module de filtrage IPFilter.

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Frédéric Gautier