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On a testé quatre téléviseurs connectés à Internet

Internet et les télés ne font plus qu’un. Mais quel est le vrai bénéfice ? Est-ce plus un gadget qu’une fonction incontournable ? Pour le savoir, nous avons testé l’Internet dans la télé. Verdict.

Permettre d’accéder à des contenus en ligne sur son téléviseur, voire de surfer de manière autonome sur Internet et de lire différents fichiers multimédias, tel est désormais le credo des constructeurs. Mais comment tout cela marche-t-il exactement ? Comment peut-on gérer ces contenus ? Peut-on vraiment accéder à tout Internet ? Nos réponses.

Avant toute chose, il est important de savoir que chaque constructeur propose ses propres services, sa propre technologie, sa propre interface et que tous les téléviseurs concernés ne sont pas forcément compatibles avec les mêmes types de contenus. Pour le branchement, en revanche, c’est d’une simplicité enfantine. Il suffit de connecter le port Ethernet du téléviseur à la box ADSL (si elle dispose d’un port disponible) ou de passer par un routeur.

Et si la distance entre la box et la télé est trop importante, certains téléviseurs proposent même une connexion Wi-Fi par l’intermédiaire d’une clé USB optionnelle. Pas spécialement compliquée à installer, cette clé ne permet d’accéder cependant qu’aux fameux widgets et non aux contenus multimédias disponibles sur l’ordinateur ou le disque dur réseau. Enfin, dans tous les autres cas de figure, l’utilisation de modules CPL (200 Mbit/s de préférence) reste possible et résout quasiment tous les problèmes de branchement.

Widgets, flux RSS, YouTube et Picasa

Une fois le téléviseur connecté à la box, il ne reste plus qu’à s’installer dans son canapé, à empoigner la télécommande et à profiter des services offerts. Mais de quoi s’agit-il exactement ? De widgets, de flux RSS, d’un accès direct à YouTube ainsi qu’à certains sites de partage de photos (Picasa), de contenus interactifs (recettes de cuisine, jeux, exercices de gym, etc.) et, pour certains téléviseurs, d’un vrai navigateur Internet avec la possibilité de surfer en ligne comme sur un ordinateur. Le clavier, la souris et le côté pratique en moins.

Les contenus apparaissent en surimpression du programme regardé ou s’organisent autour d’une petite lucarne vidéo avec plus ou moins d’élégance. L’utilisateur peut dès lors connaître les prévisions météo locales, le cours de ses actions, accéder aux actualités et aux résultats sportifs, effectuer des recherches sur YouTube grâce à un clavier virtuel affiché à l’écran ou aux touches de la télécommande (comme pour ses SMS) ou encore parcourir son album photo en ligne.

Des possibilités immenses, mais inexploitées

Tout cela est amusant cinq minutes, mais une fois passé l’effet « découverte », l’intérêt s’étiole assez vite. Car, à ce jour, les possibilités de gestion et d’extension restent limitées. Ces téléviseurs connectés n’ont d’intérêt que si de véritables services liés aux programmes TV, au cinéma ou encore à la musique sont proposés ou accessibles en ligne. Ce qui n’est pas le cas actuellement.

Pas de trace d’un bon guide des programmes TV. Pas d’accès non plus à un quelconque service de vidéo à la demande (contrairement aux Etats-Unis). Pas d’ouverture à d’éventuels services de musique ou de radio en ligne. Pas de lien vers des avant-premières de séries TV ou des bandes-annonces de films. Pas d’accès aux horaires des séances cinéma de la salle la plus proche de chez soi. Pas non plus d’accès aux services de ReplayTV (télévision de rattrapage) de certaines chaînes TV. Bref, rien de tout ça.

Au fond, les possibilités sont immenses, mais sont largement inexploitées. Et il n’est pas du tout certain que les téléviseurs connectés vendus actuellement pourront accéder à ce genre de services s’ils venaient à voir le jour. A moins que des mises à jour logicielles soient proposées à terme par les constructeurs. Rien n’est moins sûr…

Pour l’instant, seuls quatre fabricants proposent des téléviseurs connectés en France : Panasonic, Sony, Samsung et Philips. Nous avons testé ces services sur quatre modèles.

Panasonic TX-L37G15E

Le service de Panasonic s’appelle Viera Cast. Accessible en un clin d’œil grâce à une touche de la télécommande, cette interface offre l’accès à différents modules dont celui de Bloomberg, mais aussi aux reportages et vidéos du site Eurosport, à un module météo, à YouTube et à Picasa.

La navigation se fait de manière simple et intuitive, l’interface est plutôt élégante, la qualité des vidéos YouTube tout à fait honorable, l’accès aux photos agréable et même si les recherches sont un peu fastidieuses, le service a plutôt fière allure. Disons que pendant les publicités, c’est un bon moyen de passer le temps. Quant à savoir si d’autres modules viendront se greffer à ceux disponibles actuellement, Panasonic assure que « oui », sans toutefois donner de nom ni de date.

Sony KDL-40W5500

Sony nomme son service Applicast. L’interface est loin d’être aussi sophistiquée que celle de Panasonic et les services sont également moins nombreux. Applicast se résume, en effet, à une horloge, à un calendrier, à une alarme, à une calculatrice, à une horloge mondiale et à un lecteur de flux RSS. Ce qui s’avère finalement très intéressant puisqu’il est alors possible d’accéder à n’importe quel flux disponible sur Internet.

La présentation n’est pas forcément géniale, mais au moins l’utilisateur peut accéder à des informations qui l’intéressent vraiment. Cela dit, là encore, les possibilités d’extension ne semblent pas immenses.

Philips 42PFL8404H

Le service de Philips a été baptisé Net TV. Intégré sur les séries 8000, 9000 et Cinema 21:9, Net TV offre une mosaïque de services nés de partenariats avec Google (YouTube), TomTom, eBay, Reuters, mais aussi avec des réseaux sociaux et des sites d’informations, avec pour chaque pays des contenus bien spécifiques. Pour la France, on a droit à Allociné, Dailymotion, Visiware (Playin’TV), Metaboli, Starzik, Kizz TV et Jukebo (vidéo clips).

Mais le gros avantage du service Net TV de Philips, c’est qu’il permet aussi d’accéder directement à Internet sur le téléviseur, en faisant fi des services proposés. Comment ? En s’appuyant sur une version spéciale du navigateur Opera et sur le standard IP-TV ouvert CE-HTML. Le téléviseur Philips optimise alors l’affichage des sites Web à l’écran.

Quant à la navigation et à la saisie des requêtes textuelles, elles se font – comme pour les téléphones portables – à l’aide des combinaisons de lettres sur la télécommande. Tout est loin d’être parfait, la navigation et la lisibilité ne sont pas toujours optimales, certains contenus ne sont pas pris en charge, mais la navigation « libre » est possible. Notez, par ailleurs, que la connexion à Internet peut se faire en Ethernet filaire ou en Wi-Fi (grâce à une clé USB optionnelle).

Samsung LE-40B651

Samsung a réuni l’ensemble des fonctions multimédias sous l’appellation [email protected]. Ce qui inclut la certification DLNA, l’accès aux contenus interactifs mis en mémoire, l’ouverture multimédia du port USB et la fonction Internet@TV. Cette dernière permet d’accéder à différents services (Flickr, YouTube) via des volets latéraux, ainsi qu’à des widgets en surimpression à l’écran comme la météo, des news ou encore le cours de la bourse via un partenariat avec Yahoo!. eBay, CBS et d’autres sont également sur les rangs.

Notez que des contenus disponibles sont stockés au sein d’une mémoire interne de 1 Go. Il s’agit de recettes de cuisine, de jeux, de fonds d’écran, d’exercices et de guides de relaxation ainsi que de remise en forme. Des contenus additionnels peuvent d’ailleurs être téléchargés sur Internet, mais depuis un ordinateur uniquement. Il faut ensuite copier ces contenus sur une clé USB, puis connecter la clé au téléviseur pour pouvoir en profiter. Pour le coup, Samsung aurait pu faire plus simple…

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