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Obsolescence programmée : Olympus, l’exemple à suivre

En développant une troisième mise à jour majeure pour son boîtier hybride pro l’OM-D E-M1 lancé en 2013, Olympus donne une leçon de service client aux autres constructeurs d’appareils photo.

Olympus annonce aujourd’hui la disponibilité, courant novembre, de mises à jour logicielles pour deux appareils photo, l’OM-D E-M5 Mark II lancé en début d’année et le désormais vénérable OM-D E-M1… lancé en 2013. En général, ce genre de communiqué finit aux oubliettes : des mises à jour de produit ont lieu tous les jours et la terre continue de tourner. Mais outre l’importance des fonctions ajoutées – focus stacking, mode silencieux, etc. – cette annonce met en lumière la régularité de l’engagement d’Olympus dans l’amélioration de ses produits. Une manière de lutter contre l’obsolescence programmée et de respecter ses clients.

Trois mises à jour majeures pour l’OM-D E-M1

Le boîtier professionnel de la marque OM-D E-M1 que nous avons testé en fin d’année 2013 bénéficiera de sa troisième mise à jour majeure avec le firmware 4.0. Un micrologiciel qui introduira le focus stacking (combinaison de 8 images aux distances de mise au point différentes, ce qui élargit la profondeur de champ), le focus bracketing, l’utilisation de la stabilisation mécanique pendant l’enregistrement vidéo, un obturateur électronique pour – enfin ! – un déclenchement 100% silencieux, les modes 24p & 25p en vidéo, les profils de correction optiques pour les modèles les plus récents, etc. De quoi maintenir l’OM-D E-M1 au niveau de l’E-M5 Mark II, un boîtier plus bas dans la gamme mais qui profitait d’une stabilisation électronique plus récente… et plus performante. Au lieu de frustrer les détenteurs de l’E-M1, Olympus a choisi de continuer le développement logiciel de son boîtier phare, repositionnant ce dernier à sa vraie place dans la gamme des OM-D c’est-à-dire en haut. Un mouvement rare dans l’industrie : si Fujifilm est connu pour faire doucement progresser certains boîtiers, l’ampleur des fonctionnalités apportées à l’E-M1 au travers des firmwares successifs ces deux dernières années font de l’appareil un cas d’école : live compositing, filtres artistiques, correction automatique des perspectives, pilotage par USB, intégration des profils, passage de la rafale avec AF tracking de 6 à 9 i/s et désormais focus stacking, stabilisation mécanique en vidéo… 

L’E-M5 Mark II pas oublié

A peine sorti, déjà amélioré : l’OM-D E-M5 Mark II ne bénéficie pas du focus stacking, réservé à l’E-M1, mais profite de toutes les autres améliorations (liste ci-dessous) et d’une exclusivité, un mode vidéo « flat » (plat) qui offre une image désaturée dont la plage dynamique plus large facilite la post-production. Pas tout à fait du RAW vidéo mais de quoi offrir plus de latitude aux monteurs et autres coloristes.

Avec peu de références de compacts sur le marché et une gamme Pen au succès mitigé, Olympus ne dispose que d’une grande famille à succès : les hybrides OM-D. Une gamme qui lui a permis de gagner de l’argent au dernier semestre, la première fois depuis des années. Les mauvais esprits souligneront donc que la marque tokyoïte n’a pas d’autre choix que de faire vivre sa gamme qui ne compte que 3 appareils. C’est un fait, mais si nécessité fait loi, le fait de cultiver cette politique de mise à jour régulière, Olympus non seulement remercie ses utilisateurs, mais elle prouve aussi que les industriels peuvent faire évoluer leurs boîtiers s’ils s’en donnent la peine – plutôt que de jouer au jeu marketing de « cette fonction sera uniquement pour la prochaine version ».

Les mises à jour des Olympus OM-D E-M1 et OM-D E-M5 Mark II seront disponibles courant novembre et  voici les principales améliorations apportées par ces nouveaux firmwares :

Focus stacking (OM-D E-M1 uniquement). Dédié à la macro, cette fonctionnalité combine 8 prises de vue consécutives à 8 distances focales différentes en une seule image.

Focus bracketing. Possibilité de shooter jusqu’à 999 photos consécutives aux distances focales différentes (pas de combinaison automatique du cliché final)

S-OVF, ou simulation de viseur optique. Mode dans lequel le viseur électronique n’affiche ni la compensation d’exposition ni les variations de balance des blancs pour simuler le comportement d’un viseur optique classique

Mode vidéo « flat » (OM-D E-M5 Mark II uniquement). Mode vidéo qui diminue le contraste et rattrape les zones surexposées afin de donner plus de latitude en post-production.

Fonction de synchronisation audio PCM. En mode vidéo, elle permet la synchronisation de l’enregistrement sonore avec l’enregistreur audio Olympus LS-100 via le câble USB.

Amélioration du fonctionnement via Olympus Capture 1.1. Permet un paramétrage et un pilotage plus riche via l’application de contrôle PC/Mac « Olympus Capture » avec, notamment la prise en charge de l’enregistrement direct de l’image sur l’ordinateur.

Possibilité de désactiver les modes Snapshot Focus et le débrayage manuel « clutch » des optiques compatibles.

Intégration des profils optiques. Les profils de correction des dernières optiques sont intégrées dans le boîtier pour délivrer des Jpeg de meilleure qualité.

Retrouvez la liste complète des améliorations sur le site d’Olympus Global (en anglais)

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Adrian BRANCO