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nVidia concurrence Intel sur le marché des chipsets

Le spécialiste des puces graphiques 3D, nVidia, investit le marché des chipsets intégré, jusqu’à présent dominé par Intel. Sa plate-forme nForce définit un nouveau type d’architecture pour les cartes mères des PC.

Après les consoles de jeu, le PC. Au salon informatique Computex de Taïwan, nVidia vient d’annoncer la déclinaison de son architecture nForce, déjà utilisée pour la console de jeux Xbox, de Microsoft, sur des PC d’entrée de gamme à base de processeurs Athlon et Duron d’AMD.Rompant avec l’architecture traditionnelle des PC, nForce est basée sur deux processeurs, l’un dédié au graphisme, l’autre à la gestion des flux multimédias, au son Dolby Digital 5.1 (décodage et encodage en temps réel) et aux communications (réseau, modem, USB).Véritable plate-forme d’intégration, nForce vise à permettre aux assembleurs de concevoir des PC plus performants à des prix ne dépassant pas la barre des 10 000 francs. Contrairement aux solutions économiques basées sur un circuit graphique intégré, comme le i815, d’Intel, le niveau de puissance serait ici comparable à celui d’une solution associant chipset et carte graphique séparée.Le secret ? Un processeur graphique GeForce2 MX intégré et l’utilisation de l’architecture de bus HyperTransport d’AMD pour les échanges de données entre les processeurs. Le système reste toutefois évolutif, les cartes mères disposant aussi d’un connecteur AGP.Par ailleurs, nVidia prévoit déjà des évolutions plus performantes de la nForce, à base du c?”ur de processeur GeForce3, le nec plus ultra en matière de graphisme en 3D sur PC.

Des PC équipés du nForce dès cet automne

Surtout destinée au marché de l’intégration et réservée aux PC équipés de processeurs Athlon et Duron, l’architecture nForce a reçu le soutien des principaux fabricants de cartes mères taïwanais, dont Asus, Abit, Gigabyte, MiTAC et MSI.Côté constructeurs, Fujitsu-Siemens a annoncé l’adoption de nForce pour de futurs modèles grand public. Continental Edison, Unika et Humaneo (qui fabrique les PC MS-Net de Carrefour) sont aussi de la fête, et pourraient être rejoints d’ici à la fin de l’année par d’autres assembleurs et constructeurs de PC.Les premiers modèles utilisant nForce ne sont pas attendus avant septembre, la production des puces venant dêtre entamée et la livraison aux intégrateurs programmée en juillet.

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Jean-Marc Gimenez