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Numericable et Virgin ne sont pas candidats à la quatrième licence 3G

Free pourrait être le seul groupe à déposer un dossier le 29 octobre pour la quatrième licence de téléphonie 3G. Après Bolloré et Orascom, c’est Virgin et Numericable qui renoncent.

Free sera-t-il le seul candidat à la quatrième licence 3G ? On en prend le chemin. Après le renoncement de Bolloré et celui d’Orascom, Virgin Mobile et Numericable ont annoncé ce jeudi 22 octobre 2009 dans un communiqué qu’ils ne déposeraient pas un dossier commun de candidature.

Après avoir rassemblé entre 300 et 400 millions d’euros dans le cadre d’un consortium, réparti entre des MVNO et des partenaires financiers, le duo a préféré abandonner le projet, estimant que la licence pourrait s’avérer « inexploitable », a indiqué Pierre Danon, PDG de Numericable, lors d’une conférence de presse.

Numericable et Virgin Mobile ont exprimé des inquiétudes sur le délai et le coût de déploiement d’un nouveau réseau. Un quatrième opérateur a néanmoins de la place, d’un point de vue commercial, pour prendre plusieurs millions de clients en France, d’après Pierre Danon.

Numericable et Virgin Mobile envisagent un recours

Selon les deux partenaires, du fait de « l’inquiétude croissante de la société française sur les effets sanitaires d’une exposition aux ondes électromagnétiques, la situation actuelle n’apporte pas de garanties suffisantes pour assurer à un nouvel entrant le déploiement d’un réseau en propre, qui réponde aux obligations de couverture fixées à 25 % de la population dans les deux ans et 80 % dans les huit ans. »

Ils estiment que « les points de blocage se multiplient à tous les niveaux, comme en attestent la judiciarisation croissante, les moratoires de fait imposés par les collectivités locales ou bien encore l’évolution probable de la réglementation concernant le seuil d’exposition. Des faits tangibles qui ne seront pas sans conséquence sur le délai et le coût de déploiement du réseau. » (1)

Les deux groupes ont également fait savoir qu’ils envisageraient un recours juridique si les conditions de la licence étaient modifiées après son attribution, notamment en ce qui concerne l’obligation de couverture du réseau.

Free n’a pas gagné d’avance…

Etre seul en lice ne garantira pas à Iliad/Free d’obtenir à coup sûr le précieux sésame, pour lequel il faudra débourser 240 millions d’euros. Bien qu’unique candidat en 2007, lors du précédent appel d’offres, le FAI n’avait pas décroché la timbale. Son dossier avait été rejeté, jugé non conforme aux « critères de qualification ».

Il y a quelques semaines, le président de la République, Nicolas Sarkozy, avait jeté une ombre sur la candidature de Free, estimant, devant des parlementaires UMP, que le prix le plus bas n’était pas forcément le meilleur. Rappelons que Free a promis de baisser drastiquement la facture de téléphonie mobile s’il entrait sur ce marché.

Cette perspective ne plaît guère aux opérateurs actuels. Hier, 21 octobre, Bouygues Telecom a fait savoir qu’il avait déposé deux recours auprès du Conseil d’Etat, pour faire annuler l’appel d’offres qui prend fin le 29 octobre. Vivendi, pour sa part, a confirmé ce 22 octobre avoir déjà saisi la plus haute juridiction administrative française, au début de ce mois.

(1) Article mis à jour à 12h30 le 22 octobre.

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Guillaume Deleurence, avec Reuters