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Nuera pose son pied en Europe

Nuera Communications (San Diego, CA) a commencé de mettre en place son organisation européenne. D’ici à septembre prochain, celle-ci comprendra un bureau à Paris pour l’Europe du sud, un bureau à Londres pour l’Europe du nord et un bureau à Francfort pour l’Europe de l’est.

Nuera (prononcez : New Era) Communications chasse sur les mêmes terres que Sonus Networks, son alter ego de la côté Est, qui avait ouvert son bureau parisien au début de l’année. Comme lui, il propose une solution complète de type ” softswitch ” (commutation logicielle), permettant aux opérateurs télécoms historiques de prendre tout trafic vocal fixe et/ou mobile à la sortie de n’importe quel équipement numérique, de le convertir en paquets, de le transporter sur des dorsales IP large bande, puis de le dépaquétiser à l’autre extrémité pour la terminaison d’appel.Il s’agit donc d’une solution de type ” nouveau réseau public “, permettant de faire converger la voix sur un seul et même réseau de données en mode paquets. Avec à la clé une économie pouvant atteindre un facteur mille par rapport aux réseaux interurbains en mode circuit.Mais s’il y a un point sur lequel Nuera Communications se distingue de Sonus Networks, c’est sa technologie de codage audio (vocoder). En deux mots, voici de quoi il s’agit. Lorsque la voix est ” paquettisée “, elle sera sujette comme les données à l’inévitable phénomène de la perte de paquets (5 à 6 fois sur 100). Dans les réseaux de données conventionnels, les paquets perdus sont comme on sait réémis autant de fois que nécessaire. Pour la voix, il vaut mieux éviter ces réémissions pour ne pas la dégrader davantage.Nuera Communications a résolu cette difficulté en mettant au point des algorithmes prédictifs, capables de reconstituer à la volée les paquets manquants, sans aucune réémission. Ces algorithmes sont si sophistiqués qu’ils peuvent s’appliquer à toutes les langues. Ils exigent cependant des DSP d’Intel extrêmement puissants de 1600 Mips, alors que les systèmes VoIP de Cisco Systems par exemple se contentent de DSP de 40 Mips. Mais au moins permettent-ils à Nuera Communications de remporter haut la main tous les tests comparatifs de qualité phonique face à Ascend/Lucent, Micom/Nortel, Selsius/Cisco et Clarent.Ce n’est cependant pas le seul atout. Les passerelles et les contrôleurs SSC (Softswitch Controller) de Nuera Communications sont basés sur MGCP et SIP. Ce sont également les plus économes en bande passante, les moins chers au coût par port, les plus sûrs grâce à leur redondance, les plus rapides pour l’établissement des appels, les plus performants en taux de succès des appels, et les plus riches en capacités d’administration temps réel.“Nous ne venons pas du monde du PC, ni même de l’environnement LAN, souligne William Ingram, président et CEO. Nous venons du monde des telcos et nous voulons offrir la classe opérateur la plus élevée du marché.”Nuera Communications est aujourd’hui une société de 450 personnes, contre 250 pour Sonus Networks. Elle a déjà déployé quelque 400 000 ports voix en paquets auprès d’opérateurs comme Sprint, MCI Worldcom, AT & T, Telecom Italia, Telefonica ou Singapour Telecom. Chez aucun de ces opérateurs, cependant, ces ports ne traitent pour le moment plus de 3 % du trafic. Mais la situation est évidemment transitoire.“Tous les opérateurs sont très intéressés à pouvoir faire converger leurs trafics sur les réseaux paquets. A terme, toutes les communications voix seront en paquets”, poursuit William Ingram.Nuera Communications est soutenu financièrement par Mitsubishi, SAIC et SBC Venture Capital, le fonds d’investissement de l’opérateur télécoms SBC. Son bureau pour l’Europe du sud sera en principe dirigé par Bernard Girbal, ancien directeur Europe du sud chez 3Com. Confidence de William Ingram : “ce n’est qu’après notre entrée en Bourse que nous discuterons d’une éventuelle fusion avec Sonus Networks.” (www.nuera.com) (www.sonusnet.com) (www.sbc.com)

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La rédaction