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Nouvelle économie: le dilemme du G7

Les ministres des Finances des sept pays les plus industrialisés évoquent la difficulté, face aux technologies nouvelles, de trouver une politique économique fiable. Un moyen comme un autre de prendre place sur l’échiquier de la nouvelle économie.

Les ministres des Finances des sept pays les plus riches (Allemagne, Angleterre, Canada, Etats-Unis, France, Italie et Japon), réunis ce week-end à Fukuoka, au Japon, ont tenté de faire le point sur l’arsenal économique dont ils disposent face la montée en puissance des activités liées aux nouvelles technologies.Ces derniers ont indiqué que la croissance générée par ce type d’activité devait être accompagnée d’une ” politique saine dans un environnement ouvert et flexible “. Parallèlement, les sept ministres ont évoqué la nécessité de mettre en place ” une politique économique favorisant l’investissement et aidant les entreprises et les particuliers à exploiter au mieux les avantages de la nouvelle économie “.

Une marge de man?”uvre limitée

Si les Etats ont tenu à rappeler leur existence, ils se rendent à l’évidence : leur marge de man?”uvre sur ce type de marché est aujourd’hui réduite. ” Depuis le début de cette révolution, les gains de productivité estimés, et leur impact sur la croissance, sont devenus très difficiles à déterminer. En conséquence, les outils traditionnels utilisés pour évaluer les performances d’une activité ne sont plus applicables. Déterminer un taux de risque ou un retour sur investissement est quasiement impossible “, a indiqué un porte-parole. Et d’ajouter que, à long terme, ” ces nouvelles activités devraient avoir un impact sur les agrégats monétaires et sur la stabilité du système financier “. Une référence au développement du commerce électronique qui tend à devenir un élément majeur des économies nationales.Si cette réunion a mis en évidence l’impact des nouvelles technologies sur certains fondamentaux économiques et les risques qui en découlent, elle avait également pour objectif de permettre aux gouvernements de ” reprendre l’initiative ” ou, plus modestement, de montrer que la sphère publique a voix au chapitre, nouvelle économie ou pas. Aussi les ministres des Finances ont-ils insisté sur l’importance, pour les responsables d’institutions financières, d’avoir des connaissances suffisantes leurs permettant ” d’évaluer les risques et les enjeux découlant des transactions électroniques “. Ces mêmes responsables dinstitutions financières, qui comptent parmi les initiateurs du commerce électronique, devront donc prendre des cours.

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Jean-Baptiste Alline