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” Nous visons 5 milliards de dollars et 40 % de ventes hors États-Unis “

Décision Micro & Réseaux : Qu’est-ce qui vous intéresse en Europe ?Gary Bloom : Trois axes caractérisent notre stratégie d’expansion. Premier axe, technologies et produits :…


Décision Micro & Réseaux : Qu’est-ce qui vous intéresse en Europe ?
Gary Bloom : Trois axes caractérisent notre stratégie d’expansion. Premier axe, technologies et produits : nous créons et développons de nouvelles technologies. Deuxième axe : nous cherchons à être compatibles avec tout type de plate-forme, Windows NT en tête. Notre troisième axe de développement est géographique : à l’heure actuelle, 28 % de nos ventes sont réalisées hors États-Unis. Nous visons 40 % dans le futur.Quand exactement atteindrez-vous 40 % de ventes hors États-Unis ?Si l’économie américaine continue à décliner, cela ira plus vite, si la situation se rétablit, cela ira moins vite ! Pour nous, l’Europe est un territoire d’expansion. Nous pensons que notre chiffre d’affaires réalisé hors États-Unis croîtra de 1 ou 2 % par an au cours des prochaines années. D’ailleurs, nous continuons à investir sur les marchés émergents : nous avons ouvert un bureau en Pologne la semaine dernière, et nous allons en ouvrir un autre à Dubaï. Pour nous, la zone Europe englobe tout ce qui n’est pas asiatique dans cette partie du monde, Afrique, Moyen-Orient et pays de l’Est compris.Comment expliquez-vous vos performances économiques ?D’après les projections de Wall Street, nous devrions être cette année l’un des champions américains de la croissance, parmi les sociétés spécialisées dans le logiciel. Pour nous, la question est de savoir comment continuer à croître malgré le déclin de l’économie américaine. Les nouvelles technologies n’existent que grâce aux investissements. Si vous n’investissez pas dans la croissance, vous pouvez être sûrs que vous allez stagner. Or, quelles que soient leurs raisons, nos concurrents restent timides quant à leurs investissements. Ce qui nous permet de gagner là où les autres perdent : nous voulons être l’entreprise qui maîtrise, sous l’angle logiciel, la totalité des disciplines du stockage et de la sauvegarde de données. Quels que soient les routeurs, les fermes de disques, les réseaux de stockage, les plates-formes de serveurs, nous proposons tous les logiciels nécessaires au stockage et à la sauvegarde. Et ça, personne d’autre ne le fait.Le licenciement fait-il partie de votre modèle économique ?Notre modèle économique intègre les licenciements. À la fin du dernier trimestre, nous avons annoncé à nos actionnaires que nous allions être plus attentifs à la gestion des employés les moins performants, ceux qui ne délivrent pas les résultats attendus. Nous allons étudier les redondances, les éliminer et optimiser notre organisation interne. Une entreprise saine est parfaitement au courant de ses points faibles et elle ?”uvre à les améliorer. Nous embauchons pour alimenter notre croissance, surtout à l’international. Ici, les employés sont le principal investissement. Nos capacités marketing et commerciales sont appelées à croître fortement, notamment dans tous les pays où nous nous implantons. Nous étions 5 000 personnes au début de l’an dernier, et à la fin de l’année nous devrions atteindre les 6 500 employés.Qu’avez-vous appris chez Oracle ?Je suis désormais le numéro un de Veritas Software, et c’est bien mieux que d’être numéro deux, même d’Oracle. Aujourd’hui, je suis en mesure de faire de Veritas une entreprise de la taille et du poids d’Oracle. C’est une fabuleuse opportunité. En tant que numéro deux d’Oracle, j’ai vu comment on pouvait dépasser les dix milliards de dollars, en partant d’un CA de quelques dizaines de millions de dollars annuels. Je crois que je peux aider mon entreprise actuelle à contourner certains obstacles, qui me sont maintenant connus. I’ve seen it all before !

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Karim Bernoussi