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Nos dix chansons de jeux vidéo préférées (volume 2)

Lady Gaga chante toujours ? Justin Bieber n’a toujours pas réussi à muer ? C’en est trop ! Contre la  « malmusique » , 01net. se mobilise. Voici une nouvelle sélection des meilleures chansons de jeux vidéo.

Voir notre première sélection de chansons de jeux vidéo.

10e : 7th Guest – Skeleton in My Closet
(Virgin,1993)

Nous sommes en 1993, trois ans avant le premier Resident Evil. Un jeu d’enquête à énigmes sur PC plonge les joueurs dans le passé trouble d’un manoir angoissant. Ce jeu, 7th Guest, garde une petite aura de jeu culte auprès de ceux qui l’ont connu. Sa musique n’y est pas étrangère. On appréciera comme il se doit cette ballade, littéralement « Un squelette dans mon placard », où la voix grave et suave de Kirs McKay se lézarde, trouillarde, sur des petits pas de piano légers et angoissés. C’est la Famille Adams, en classe !

9e : Super Smash Bros Brawl Nous sommes les Pikmins
(Nintendo, 2008)

Une chanson de jeux vidéo en français, c’est rare. Il faut dire que le thème chanté de Pikmin dans le célèbre jeu de combat de Nintendo revient de loin. Il s’agit, à l’origine, de Ai no Uta, la ballade bucolique qui accompagnait la publicité japonaise du premier Pikmin, en 2002 ! Face à la demande des fans nippons, la firme de Kyoto l’a intégrée dans son jeu collector, SSBB, et l’a même traduite en anglais d’abord, puis en français chez nous. « Nous sommes les Pikmin, venus pour vous aider, vos nouveaux amis… ».

8e : Dead Rising – Justified
(Capcom, 2006)

Poésie toujours. Au plus profond de leur chair purulente, même s’ils ne le savent pas tout à fait, les zombis sont intimement liés à la musique. Et pas n’importe laquelle. Plutôt du rock, métalleux, rockailleux, un peu anar, mélodieux et bruyant en même temps, à l’image du thème final de Dead Rising, de Capcom. Et pour une fois qu’un bon jeu japonais ne se finit pas sur de la vieille J-Pop d’ascenseur !

7e : Metal Gear Solid 4 – The Best is yet to Come
(Konami, 2008)

Il n’y a que la série des MGS pour se permettre des musiques de fin aussi religieuses et planantes, sans (trop) risquer le ridicule. Le solo à la flûte de pan très aérien, la voix cristalline d’Aoife Ni Ferraigh, ou encore les lignes de cornemuse aux accents brumeux tranchent avec la gravité très militaire de cet épisode. Composée par Rika Muranaka, la chanson a pour originalité d’être entièrement traduite en irlandais. « An cuimhin leat an grá/ Crá croí an ghrá/ Níl anois ach ceol na h-oíche/ Táim sioraí i ngrá », tout de suite, comme paroles, ça jette. 

6e : Gears of War 2 – Finale
(Microsoft, 2008)

Quand on s’appelle Steve Jablonsky, qu’à 40 ans on a déjà signé la bande originale d’Armaggedon, MGS 2, Pear Harbor, Team America, The Island, Transformers et Avatar, a priori, on n’a plus grand-chose à prouver. Steve, les grandes caisses qui soufflent et qui pètent, il maîtrise. Et pour le final de Gears of War 2, hop, il y va de son caisson de grandiloquence, avec chœurs organiques et trompettes de l’apocalypse. A part ça, question métaphysique : une musique avec des chœurs chantés dedans, ça compte comme une chanson, non ?

5e : Left 4 Dead 2 – Save me some Sugar
(Valve, 2009)

Zombies, 2, la revanche. Cette fois, c’est Left 4 Dead 2 qui s’y colle, avec une composition signée des Midnight Riders. On retrouve une instru très wock’n woll, avec batterie pêchue, gratte électrique et voix rauque comme une craie sur le tableau. Mais avec un tempo beaucoup plus doux, plus proche de ZZ Top ou Scorpion. Bon, ok, pas Scorpion. Comme quoi on peut butter du mort-vivant avec du rock du sud, et ça, c’est très jus de raisin.

4e : (sans jeu) – The Hirokazu Tanaka Song
(Hirokazu Tanaka, 2010

Ces « LMCDJV » #2 s’offrent une petite liberté, avec une chorale qui, à strictement parler, n’apparaît dans un aucun jeu. Mais il y a un truc. Cette chanson burlesque est un hommage à tous les japonais nommés Hirokazu Tanaka, qui pourrait être l’équivalent nippon de Robert Dupont. Or l’un des plus célèbres compositeurs de musique de jeu s’appelle justement Hirokazu Tanaka.

Souvent surnommé Hip Tanaka, il a notamment signé les bruitages de Donkey Kong et la musique de Metroid et Super Metroid. Et accessoirement… c’est lui, le cinquantenaire en chemise blanche que l’on voit dans le clip, qui a composé cette chanson. On y reconnaît d’ailleurs à l’oreille plein d’artifices qui sonnent comme des bruitages de la NES, ainsi qu’un sens du gimmick musical typique de son esprit facétieux. Nous, on se l’écoute en boucle, on a un peu honte, mais c’est pas grave. Et vous ?

3e : Max Payne 2 : The Fall of Max Payne – Late Goodbye
(Take Two, 2003)

Ça sent le whisky sec, le café tiède et le tabac froid. Des phares un peu miteux sur un motel de banlieue, une scène décrépie, pleine de lumières absurdes et de néons blafards. Max Payne 2, second épisode des mésaventures du policier veuf et revanchard, promène un peu de tout ça, de la déprime, de l’amertume, un vague à l’âme bluesy et sans espoir, et au fond de tout, une étrange lueur d’espoir ou de vie. Ainsi de Late Goodbye, chanson du générique de fin. On ouvre les briquets, on enlace sa copine, y a de la tristesse dans l’air, c’est maintenant qu’il faut emballer, mec.

2e : Mystical Ninja featuring Goemon – Gambare Goemon
(Konami, 1998)

GAN-BARE, GOEMON, GAN-BARE ! La musique d’intro de Mystical Ninja sur Nintendo 64, elle n’a pas le temps : dès le début, bim, le refrain dans la tête, et il est du genre à y rester. Ce jeu d’aventure méconnu restera sûrement comme la seule alternative potable à The Legend of Zelda : Ocarina of Time. Il vous propose de visiter un Japon médiéval folklorique, peuplé de robots géants en bois, avec, surtout, le personnage délirant de Goemon, sorte de Robin des bois japonais, à qui la chanson souhaite bon courage sur un rythme endiablé. GAN-BARE, GOEMON, GAN-BARE !

1er : We Love Katamari – Katamari on the Swing
(Electronic Arts, 2006)

Nana, na nana nana na, ho ho ho ho ! Ouvrez les volets, sortez votre chemisette à fleurs, votre bermuda et vos skis, avec We Love Kamatari, c’est une irrépressible vague d’allégresse, loufoque et jazzy, qui s’empare de votre corps. Vos oreilles battent le rythme, votre bassin remue en cadence, vos zygomatiques font des pompes, c’est normal. A l’image du jeu – un extraterrestre miniature compilant dans une sorte de boule de ferraille les objets et monuments qui se dressent sur chemin -, rien n’est trop grand ni trop fou. COME ON, EVERYBODY ! Nana, na nana nana na, ho ho ho ho…

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William Audureau