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Nortel fait deux pas vers le tout-optique

Le constructeur canadien rejoint Lucent et Agilent dans la course à la commutation optique.

Xros d’abord, une société privée fondée en 1996 et comptant quatre-vingt-dix personnes, et CoreTek ensuite, autre société privée fondée en 1994 employant cent vingt personnes, pour 1,43 milliard de dollars : Nortel se lance à son tour à fond dans la course à la commutation optique. Il rejoint ainsi Lucent et Agilent (ex-HP), ainsi que Siemens, qui a montré un prototype au dernier Cebit.
Le commutateur X-1000 de Xros est fondé sur la technologie à micromiroirs de silicium qui permet de réfléchir un pinceau de lumière entrant dans la matrice par l’une des 1 152 entrées vers l’une des 1 152 sorties.
Quant à CoreTeck, c’est un spécialiste des microlasers et des micromiroirs. La synergie entre les deux acquisitions est évidente.
Grâce à ces technologies, plus besoin de passer, comme jusqu’à présent, par une conversion des signaux optiques en signaux électriques pour commuter, puis d’électrique vers optique pour poursuivre la transmission. En outre, affirme le constructeur, le système fonctionnant en 50 millisecondes, il peut donc être utilisé pour des fonctions de sécurité dans les réseaux de transmission.
Ce rachat entre dans une stratégie centrée, comme aujourd’hui chez nombre de ses concurrents (Lucent et Cisco notamment), sur l’optique. Et se combine avec l’offre déjà existante, comme le Qtera Ultra (autre rachat de Nortel), système de transmission longue portée, pour offrir des réseaux ” photoniques ” (entièrement optiques). Autre caractéristique du X-1000, la commutation est indépendante du débit : celle-ci est aujourd’hui généralement de 10 Gbit/s par longueur d’onde, mais pourra monter à 40, puis 80 Gbit/s

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Jean-Pierre Soulès