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Nortal-Algoritma mise sur l’informatique offshore

L’externalisation du développement logiciel est en pleine croissance Ce marché, dominé par l’Asie, intéresse aussi certains états européens

L’informatique offshore, notion mal connue du public, consiste à externaliser le développement logiciel. Cette activité, essentiellement réalisée en Asie, connaît actuellement une très forte croissance. À tel point que Nortal, une société suisse de consultants, en a fait sa principale source de revenus, comme l’explique Philippe Meisel, directeur du développement de TTI-Nortal-Algoritma, la division française chargée de vendre ces prestations. “À l’origine, ce n’était qu’un axe de diversification destiné à répondre à la demande de certains de nos clients. Après un test réussi, nous avons créé une filiale Nortal-Algoritma, qui est implantée à Bucarest, en Roumanie. Et aujourd’hui, cette activité représente 70 % de notre chiffre d’affaires “. Les prestations de Nortal-Algoritma (qui comprend 60 salariés dont 55 développeurs) concernent quatre domaines : les logiciels de management, le développement en temps réel, les technologies web et le WAP. Parmi les clients de la société, on retrouve des grands comptes (Alsthom, Cégélec…), des éditeurs (Cerg Finance) et des start-up Internet (Intégra).

Proximité géographique et culturelle

Pour chaque projet, une équipe de trois à cinq ingénieurs est mise à la disposition du client et fonctionne comme un prolongement externe de l’entreprise. “L’équipe travaille dans le même environnement et avec les mêmes outils de développement que le client, lequel garde la maîtrise de l’ouvrage, précise Philippe Meisel. Cette organisation n’entraîne aucune dilution des connaissances car les échanges techniques se font en direct. Par ailleurs, face à la concurrence indienne ou indonésienne, Nortal-Algoritma offre une proximité géographique et culturelle, des ingénieurs bien formés et des prix très compétitifs.”

Dynamisée par l’essor des start-up, l’informatique offshore est une bouée de sauvetage pour des États en mal de compétences informatiques. Néanmoins, ce genre de pratique, qui permet à certains pays de mettre en avant leur savoir-faire technologique, est loin de faire l’unanimité. Et pour cause ! Les tarifs restent nettement inférieurs à ceux pratiqués par les SSII et les ISV occidentaux.

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ARTINE LÉONARD