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Noos-Numericable prêt à s’emparer de Free ?

Selon ‘ La Lettre de l’Expansion ‘, le câblo-opérateur préparerait une offre publique d’achat sur Iliad, la maison mère de Free. Celle-ci serait valorisée à cinq milliards d’euros…

Bien qu’il ne s’agisse encore que d’une rumeur, l’information s’est répandue comme une traînée de poudre. Et pour cause : selon une publication de L’Expansion, Noos-Numericable, le principal opérateur câble de
France, serait prêt à racheter Iliad, la maison mère de Free, et à prendre ainsi le contrôle du deuxième FAI français après Orange. Plus précisément, ce serait l’actionnaire majoritaire de Noos-Numericable, le fonds d’investissement Cinven, qui
préparerait une OPA (offre publique d’achat) amicale sur l’entreprise, au prix de 92,50 euros par action (ce matin, l’action cotait un peu plus de 77 euros à Paris).La maison mère de Free serait ainsi valorisée à 5 milliards d’euros ! Le fonds aurait déjà mandaté plusieurs banques (BNP Paribas, Rotschild et Cie et Morgan Stanley pour le financement) afin de gérer l’opération. Aucun
commentaire confirmant ou infirmant l’information n’a été livré pour l’instant.La nouvelle est d’autant plus surprenante que Free et Noos-Numericable ont eu, jusqu’ici, des trajectoires pour le moins divergentes. A la success story du premier s’oppose le passé chaotique du second :
rachats, fusions, plans sociaux, refonte douloureuse de réseaux, etc. Depuis un an et demi, le câblo-opérateur multiplie les
abonnés mécontents et n’a toujours pas résolu ses problèmes de service clients, comme en témoigne la toute récente plainte déposée
à son encontre par une association d’abonnés.Après s’être attelés à la consolidation du câble français (Noos-Numericable concentre quasiment tous les anciens câblo-opérateurs de l’Hexagone), les actionnaires du groupe ne se donneraient donc aucun temps mort pour passer à la
vitesse supérieure, et s’attaquer au secteur de l’ADSL. De son côté, Free affiche une progression impressionnante depuis son lancement.Le FAI a dépassé les
2,2 millions d’abonnés ADSL et est devenu le premier opérateur alternatif à France Télécom sur ce créneau. Sa valorisation à 5 milliards d’euros illustre d’ailleurs bien le
crédit apporté à l’avenir d’Iliad par ses prétendants.

Un marché encore mouvant

Encore faut-il que la direction d’Iliad et en l’occurrence Xavier Niel, qui détient deux tiers de son capital, accepte la proposition de Cinven. Celui-ci a toujours, officiellement, nié tout désir de vente et on imagine mal le fondateur
d’Iliad céder son groupe à un acteur dont la philosophie semble diamétralement opposée. Free et Noos-Numericable partagent néanmoins des objectifs communs, comme
l’ont détaillé récemment leurs dirigeants sur 01net. : les deux misent particulièrement sur le développement de la fibre
optique et ont manifesté leur intérêt
pour la quatrième licence de téléphonie mobile 3G.Une chose est sûre, le marché de l’accès à Internet n’a pas encore fini de se restructurer. Les années 2005 et 2006 avaient pourtant déjà été riches en événements, avec notamment la fusion de Neuf et Cegetel, la restructuration
d’Orange, le rapprochement UPC-Noos-Numericable, le rachat des activités Internet d’AOL par Neuf Cegetel et celles de Tele2 par SFR, pour ne citer que les plus importants. Mais comme Michel Paulin, le directeur général de Neuf Cegetel le rappelait
récemment dans nos colonnes :’ il faut s’attendre à d’autres mouvements tectoniques lourds sur le marché, avec une redistribution des cartes ‘…

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Julie de Meslon