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Noms de domaine alternatifs : New.net tente un passage en force

Pour imposer ses extensions Internet non reconnues par l’Icann, comme le .sport ou le .MP3, la start-up New.net s’apprête à annoncer de nouveaux partenariats avec de grands acteurs américains du Net.

La start-up américaine New.net se trouve de nouveaux alliés dans sa croisade commerciale pour imposer de nouveaux noms de domaine. Selon le site d’information CNet, des partenariats viennent d’être signés avec les éditeurs des logiciels Gozilla, iMesh et Bearshare, très populaires auprès des internautes américains.Les nouveaux amis de New.net incluront dans leurs produits un plug-in permettant aux internautes de reconnaître les extensions de noms de domaine commercialisés par New.net.Auparavant, la société avait déjà passé des accords avec certains fournisseurs d’accès à Internet (FAI) comme Earthlink.net ou Excite@Home, afin que les utilisateurs de ces services (estimés à 16 millions de personnes) puissent accéder à ses extensions Internet (en .travel, .sport, .mp3, .family ou .shop…).Depuis quelques semaines, la société New.net vend en effet au chaland (moyennant 25 dollars par an) des extensions de noms de domaine de son cru. Sans être illégale, la solution est ambiguë, et pour l’acheteur l’insécurité est grande.

Battre en brèche le monopole de l’Icann

Car, en dehors de la légitimité de la transaction qui pose déjà problème, le nom de domaine déclaré reste inaccessible à tous les internautes qui n’ont pas installé le plug-in de reconnaissance, et/ou qui ne sont pas clients chez les FAI partenaires de New.netAucune des vingt extensions proposées par New.net n’est en effet reconnue par l’ Icann, association placée sous l’égide des autorités américaines et qui fait, pour l’heure, office de ” gouvernement de l’Internet “.Mais New.net est loin d’être le seul à vouloir se lancer sur le marché parallèle et lucratif du nom de domaine non reconnu. L’objectif de tous ces nouveaux prestataires de services est de battre en brèche le monopole de fait, de plus en plus contesté, détenu aujourd’hui par l’Icann en matière de nommage sur Internet.Pour l’heure, l’association de droit américain en charge de la gouvernance d’Internet ne fait pas grand cas de cette nouvelle concurrence.Mais la décision de l’Icann d’élargir l’adressage Internet à sept nouvelles extensions de noms de domaine, le choix controversé des ces extensions (.info, .biz, .name, .pro, .coop, .museum, .aero), et un certain manque de transparence ont objectivement contribué à entamer le crédit de l’organisation.Comme le notait récemment le PDG de Be Inc., Jean-Louis Gassée : “L’Icann a tout du despote éclairé.”Avant d’ajouter que “pour les despotes éclairés, les fins de règne sont parfois difficiles”

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Philippe Crouzillacq