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Nintendo tente de limiter le piratage en attendant la sortie d’une nouvelle génération de Switch

La Nintendo Switch, victime de son succès, a dû faire face à ses premiers hacks. Après un patch logiciel et en attendant une mise à jour matérielle de sa console, le constructeur japonais procède aujourd’hui à ce qui s’apparente à du rafistolage.

Nintendo poursuit l’offensive contre le piratage. Il faut dire que le constructeur s’y est déjà heurté il y a quelques années avec la Wii et la DS. Des consoles hackées, mais qui ont tout de même remporté un énorme succès.

Pour la Switch, le problème se pose à nouveau. Le mois dernier, des bidouilleurs se sont amusés à détourner le système de la machine grâce à une petite faille de son processeur Tegra X1 Custom. Aujourd’hui, puisqu’un patch logiciel ne peut apporter de solutions, Big N a décidé de prendre les choses en main directement depuis l’usine de production.

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Colmater la brèche

Le processeur de la Nintendo Switch est fragilisé. La porte ouverte, appelée Fusée Gelée, permet aux utilisateurs de faire tourner des logiciels homebrew personnalisés, comme le célèbre émulateur Dolphin de la Nintendo GameCube. Nintendo a répliqué en bannissant les Switch repérées comme non conformes. Mais, pour anéantir cette brèche d’origine matérielle, il faudrait effectuer un changement directement dans le processeur de la machine. 

En attendant de lancer une nouvelle génération de Switch, Nintendo souhaite limiter la casse. C’est pour cette raison que le constructeur semble avoir appliqué un morceau de code dans la ROM des consoles qui sont en train ou en passe d’arriver sur les étagères et ce, afin de verrouiller ce fâcheux accès. Des consoles qui sont – par ailleurs livrées – avec l’ancien firmware 4.1.0, une version du logiciel qui souffrait d’une faille appelée “Deja Vu”, corrigée par la version 5.0.0. sortie en mars.

C’est SciresM, créateur de “Deja Vu”, qui a identifié l’implantation du code dans la ROM. Sans surprise, le hacker de la Switch déconseille de procéder à la mise à jour à l’achat, pour conserver le firmware 4.1.0. et procéder à un éventuel hack de la console.

Une chose est sûre, une telle situation risque bien de créer un nouveau marché, celui de Switch de toute première génération faciles à pirater et dont les prix pourraient bien flamber.

Le mal est fait. Nintendo se débat, mais quand une faille a laissé la porte ouverte aux hackers… difficile de s’en débarrasser.

Source :
ArsTechnica

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Camille SUARD