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Nintendo répare une manette Switch défaillante avec… un petit bout de mousse

Depuis le lancement de la Switch, quelques utilisateurs sont victimes de déconnexions intempestives de Joy-Con. Nintendo a d’abord évoqué des interférences, mais aujourd’hui, le discours du japonais change : il y a bien des soucis sur les premières séries.

Nous recommandons de ne pas utiliser le Joy-Con près d’un aquarium ou à côté d’un four à micro-ondes ». C’était l’un des nombreux conseils dispensés par Nintendo pour expliquer les pertes de synchronisation ou déconnexion du Joy-Con gauche il y a quelques semaines. Des soucis qui survenaient uniquement lorsque la petite manette était utilisée en liaison sans fil avec la console/tablette.

Bien entendu, Nintendo soutenait qu’aucun souci d’ordre technique n’avait été trouvé par ses services mais qu’il était toujours possible que les utilisateurs renvoient le Joy-Con un peu dur de l’onde, après que le service client ait convenu qu’il y avait bien un souci.

C’est ce qu’a fait Sean Hollister, journalistes au site américain CNET. Après un coup de téléphone au SAV américain puis un retour de son Joy-Con à Nintendo, notre confrère américain a reçu sa petite manette réparée, cinq jours après qu’elle ait quitté son domicile.

Curieux de voir ce qui avait changé ou avait été réparé, il a entrepris de démonter le périphérique et a découvert un simple petit morceau de mousse apposé sur le circuit imprimé, entre la coque plastique et un morceau de métal protégeant les composants chargés d’interpréter les mouvements du joystick ainsi que l’antenne Bluetooth qui se charge de les transmettre à la console.

Nintendo Joy-Con gauche démonté
CNET.com/Sean Hollister – En haut, le Joy-Con avant envoi pour réparation ; en bas, le même périphérique après être passé entre les mains de Nintendo.

Les nouveaux Joy-Con auraient une carte mère différente

Selon le journaliste et certains spécialistes du site TechRepublic (affilié à CNET) il s’agirait d’une mousse dont la composition chimique (cuivre et/ou nickel) permettrait de limiter les interférences provenant de sources extérieures. Pour s’en assurer, M. Hollister a retiré le petit morceau de mousse et les dysfonctionnements ont repris de plus belle.
Pour parachever son expérience, le journaliste a commandé un Joy-Con gauche neuf et l’a démonté. Pas de trace de mousse mais la carte mère de la petite manette porte des références différentes. Selon lui, Nintendo aurait trouvé l’origine du problème, l’aurait corrigé et les Joy-Con dorénavant vendus ne seraient plus de potentiels victimes de soucis techniques.

Nintendo réagit 

Il ne croyait pas si bien dire. Après l’article publié sur CNET, Nintento USA s’est fendu d’un communiqué de presse, publié dans son intégralité par Ars Technica

On y apprend tout d’abord que, selon Nintendo, aucun problème de design n’est à déplorer sur les Joy-Con et que les éventuels problèmes d’interférence constatés sur une « minorité de manettes » seraient dus à une « légère différence de conception sur certaines chaînes de production ». Une différence rapidement identifiée et rectifiée selon la firme qui ajoute avoir « réussi à déterminer qu’une simple réparation peut être faite sur les manettes aujourd’hui affectées afin d’en améliorer la connectivité ». Sans doute le fameux morceau de mousse réducteur d’interférence.

Nintendo revient ensuite à la charge en reprécisant que d’autres soucis pourraient provoquer des interférences et invite à contacter son support technique si besoin. Une réparation que Nintendo prend à sa charge, avec un retour de la manette en moins d’une semaine.

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