Passer au contenu

Nikon D500 : le reflex de combat qu’on attendait plus !

Véritable arlésienne de la photo, le D500 succède au D300s lancé en… 2009 ! Bodybuildé à souhait, ce reflex cible aussi bien les experts qui veulent monter en gamme que les professionnels à la recherche d’un boîtier DX.

La gamme Nikon comportait jadis un reflex à capteur APS-C blindé et performant comme un modèle pro : le D300. Légèrement mis au goût du jour en 2009 avec le D300s, ce boîtier est resté au catalogue (et sans successeur) quatre années durant – un record chez Nikon ! Si les photographes – notamment animaliers – se sont sans doute sentis abandonnées par Nikon, la marque annonce lance enfin la relève avec le D500. Nikon a pris son temps, mais la fiche technique est tout bonnement impressionnante.

L’exception qui confirme la règle

Nous ne rentrerons pas le débat de ce qu’est un boîtier pro/expert/familial – il y a des amateurs qui shootent leurs vacances avec des appareils pros et des pros qui vendent leurs images capturées avec des appareils grand public.

Petit frère du D5, le D500 est l’un des rares boîtiers à “petit” capteur APS-C qui réunisse tous les attributs d’un vrai reflex professionnel.

Mais il est coutume que les constructeurs mettent le paquet sur les boîtiers à grand capteur et limitent les performances de leurs modèles à capteurs plus petit (APS-C) – si vous voulez des performances, il faut passer à la caisse.

Fiche technique de brute

Le D500 fait mentir ce postulat et jouit, taille de capteur exceptée, de tout ce qui constitue un boîtier professionnel. A commencer par la qualité de construction puisque le boîtier, tout en alliage de magnésium, est tropicalisé et profite de moult joints d’étanchéité.

Il profite aussi d’un double emplacement pour cartes mémoires (x2 SDHC/SDXC) et d’une batterie qui en a sous la pédale : la EN-EL15 est la même qui équipe les D7200, D610 et autres D810 et tient 1.240 clichés avant de rendre l’âme. Les nikonistes noteront que l’œilleton de visée n’est pas celui des modèles grand public, rectangulaire, mais bien le format rond des boîtiers pros.

A ces considérations physiques s’ajoute la donne électronique : autour du tout nouveau capteur APC-C (format DX) de 20,9 Mpix, une définition tout ce qu’il y a de plus standard, Nikon a ajouté des composants haut de gamme qui lui permettent de faire la différence comme le processeur Expeed 5, le module de mise au point Multi-CAM 20K doté de 153 collimateurs et le processeur dédié à l’AF. Trois puces parfaitement identiques à celles qui équipent le tout nouveau D5, boîtier professionnel à 7000 € de Nikon.

Rafale de pro

Ainsi équipé, le Nikon D500 promet des performances de mise au point et de rafale rien de moins qu’équivalentes à celle du D5 : la visse d’AF devrait être la même et la rafale est impressionnante puisqu’elle atteint 10 images par seconde en mise au point continue!

Une rafale qui va vite, c’est bien, une cadence qui tient dans le temps c’est mieux. Et le D500 ne déçoit pas (sur le papier) : la mémoire tampon encaisserait jusqu’à 200 images RAW en mode 14 bit non compressé, le format le plus lourd. Autant dire que la rafale est virtuellement illimitée en JPEG !

1.640.000 ISO !

A ces performances de compétition s’ajoute une montée en ISO elle aussi brutale : 1,64 million d’ISO. Cette valeur ne s’obtient qu’en poussant le boîtier dans ses retranchements, c’est à dire le mode Hi5.

Con capteur au format DX (crop x1,5) et sa montée en ISO – théoriquement – super performante font du D500 un boîtier de choix pour les photographes animaliers.

Si la qualité d’image est sans nul doute horrible à ce niveau-là, non seulement cela permet de réussir une photo de yéti en pleine nuit, mais aussi à Nikon de garantir une très bonne qualité d’image jusqu’à 51.200 ISO. Sans aucun doute la valeur la plus élevée du monde des capteurs APS-C.

Enfin un écran tactile orientable

Tout est dans le titre : Nikon se décide enfin à concevoir un boîtier baroudeur équipé d’un écran tactile orientable. Outre le côté « moderne » de la chose, proposer ces deux technologies dans un tel boîtier offre une grande souplesse d’usage, comme ajuster un cadre sur un appareil posé à même le sol sans avoir à ramper dans la fange.

Côté définition d’image, Nikon a bien fait les choses puisque l’écran de 8,13 cm de diagonale affiche 2,36 Mpix tout en s’orientant à 170°.

Vidéo 4K… recadrée

Dans le domaine de la vidéo, le D500 s’avère – sur le papier encore une fois – plus performant que son grand frère le D5 puisqu’il peut filmer en 4K UHD (3840 × 2160) et ce pendant 30 minutes (29 min 59 pour être précis) et non 6 minutes comme le D5.

Il profite de technologies exclusives à Nikon, comme l’extension de la plage dynamique (D-Lightning) lors du tournage ou la stabilisation logicielle des séquences lors de l’enregistrement en Full HD.

Doté d’une entrée micro et d’une sortie casque, il paraît taillé pour les tournages mais il y a un beau défaut caché : il recadre l’image en vidéo ! Incapable d’utiliser toute la surface du capteur et de ré-échantillonner le tout car le capteur n’utilise que les 8 Mpix en son centre. Bilan : une optique 50 mm FX qui était déjà un 75 mm au format DX (x1,5) subit un coefficient de recadrage supplémentaire de x1.5 devenant ainsi un 112,5 mm. Ou comment perdre tout le bénéfice des grands angles en vidéo. Dommage…

Complément des pros

Ce D500 permet d’une part aux passionnés d’utiliser leurs optiques grand-public au format DX dans un format de boîtier « pro » et (théoriquement) increvable, mais ce reflex semble aussi tout particulièrement adapté aux vrais photographes professionnels. Car avec un niveau de construction et de performances au niveau (toutes proportions gardées) d’un D5, il offre dans un format plus compact une rallonge de zoom bien appréciable.

En effet, puisque son capteur est plus petit (format DX, donc), il impose un coefficient multiplicateur de focale de x1,5 qui transforme un téléobjectif en super téléobjectif. Le futur dira si les photographes professionnels y voient une vraie opportunité, mais sur le papier le contrat semble rempli.

Le D500 sera disponible fin mars à 2300 euros, un tarif élevé pour un reflex à capteur APS-C mais pas tant que ça au regard de ses performances affichées.

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Adrian BRANCO