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New-York : le krach informatique de février 2001

Le mois qui vient de se clore aura été un des pires de l’histoire du Nasdaq, malmené par les rumeurs.

Les sociétés Internet s’étaient effondrées en mars 2000, les sociétés de l’informatique, de l’électronique et des réseaux se sont, elles, écroulées en février 2001. Symboles de la réussite de l’économie américaine, ces compagnies ont accusé plus durement que les autres le net ralentissement, voire la récession, de la première économie mondiale.
Sur le mois de février, le Nasdaq a perdu 22,4 % soit la troisième plus forte baisse de son histoire. La journée de mercredi n’a fait que confirmer la tendance avec une diminution de 2,54 %.

Oracle et Amazon perdent plus de 10 %

Malmené par les analystes ces derniers jours, Oracle a terminé sa journée en baisse de 12,4 %. Pour la communauté financière, les taux de croissance faramineux de l’industrie du logiciel semblent bel et bien condamnés aux oubliettes.Autre compagnie à avoir subi une dure journée, Amazon. La compagnie a en effet dû faire face à une rumeur qui la disait sur le point de se déclarer en faillite. Vite démentie, elle a toutefois accentué la chute du libraire en ligne, qui a vu son cours baisser de 13,3 %.Le secteur le plus touché semble toutefois celui de l’électronique dont les valeurs ne cessent de chuter lourdement. Une fois encore, les raisons de cette panique sont à rechercher du côté de la réserve fédérale américaine. Ces derniers jours, Wall Street avait commencé à esquisser un timide sourire, espérant une baisse des taux d’intérêt, afin de soutenir l’économie outre-Atlantique.Mais, lors de son discours prononcé hier, Alan Greenspan, le dirigeant de la réserve fédérale a jugé que, quoique faible, l’économie américaine n’allait pas si mal que ça. Bref, une baisse des taux semble peu probable. L’instinct moutonnier du marché aidant, cette rumeur de rumeur a suffi à orienter la Bourse à la baisse.

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Ludovic Nachury, correspondant à New York