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Netsize dans les starting-blocks du m-commerce

En attendant l’ouverture d’un kiosque SMS interopérateur, Netsize annonce déjà en France des services de micropaiement basés sur les SMS surtaxés.

Spécialisé dans la gestion de services SMS (pour Short Message Service), Netsize exploite déjà un nouveau filon : le SMS surtaxé ou SMS Premium. Opérationnel dans certains pays d’Europe (Scandinavie, Benelux, Grande-Bretagne…), le système consiste à employer le SMS comme support de micropaiement pour des services en ligne : par exemple, pour recevoir le cours d’une action boursière, l’utilisateur envoie un SMS dit surtaxé qui sera directement ajouté à sa facture de téléphonie mobile.

La France à la traîne

Bref, une manne pour les fournisseurs de contenu, les opérateurs et les intermédiaires équivalents qui se partagent le pactole. Netsize, qui commercialise des services de ce type en Europe, tente d’y sensibiliser les éditeurs de contenu français. “Ils peuvent déjà utiliser nos services SMS Premium pour toucher certains marchés européens, précise Philippe Bornstein, directeur de Netsize France. Mais chez nous, il faudra attendre le kiosque SMS que nos opérateurs lanceront au premier trimestre.”Car Netsize est soumis au bon vouloir des opérateurs mobiles français, qui travaillent de concert à l’élaboration d’un kiosque commun : il faut en effet que le numéro d’appel SMS affecté à un éditeur de contenu soit le même, quel que soit l’opérateur de l’utilisateur.Reste aussi à déterminer collégialement les paliers tarifaires des SMS surtaxés, à l’image des tarifs Audiotel ou Minitel. Ils devraient s’échelonner de 0,05 à 0,35 ? (0,33 à 2,30 F) et atteindre à terme 1 ? (6,56 F). Une taxe qui s’ajoute au coût de transport du SMS. Actuellement, les opérateurs ne s’expriment pas quant à l’état d’avancement du projet. L’ART se tient pour l’instant à l’écart du dossier, tout en restant vigilante.Néanmoins, Netsize s’inquiète car les opérateurs risquent de faire cavalier seul, en évitant les intermédiaires :“Les éditeurs ont tout intérêt à passer par nous : nous leur évitons de se raccorder aux opérateurs, nous leur reversons leur dû bien plus rapidement qu’eux, et nous pouvons aussi régler les litiges entre les deux parties…” Reste à voir les arguments des opérateurs.

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Julie de Meslon