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Netbooks

Stars des années 2008 et 2009, les netbooks n’ont pas dit leur dernier mot. Ils restent abordables, leur équipement progresse, mais attention, les modèles haut de gamme valent de moins en moins le coup. Voire, le coût.

Faut-il encore miser sur les netbooks ? Oui, mais pas tous. 80 % des modèles vendus depuis janvier se situent entre 200 et 300 euros, soit en entrée de gamme. Preuve que le principal attrait de ces petites machines reste le prix. Car pour les technos, on repassera. Si Intel a bien lancé ces derniers mois de nouvelles versions de son processeur Atom, les N450 et N550, elles restent encore très éloignées, côté performances, des puces pour portables traditionnels. Leur principal intérêt réside dans leur consommation électrique moins élevée, et l’intégration en leur sein du circuit graphique. C’est le fameux GMA3150 qui, clairement, est tout juste suffisant pour lire des vidéos en haute définition. Pour les jeux aussi, on repassera. Mais en tant qu’équipement secondaire, et à ces niveaux de prix, les netbooks restent tout indiqués. Tous intègrent peu ou prou les mêmes composants et si certains fabricants essaient d’apporter un peu d’originalité, aucun ne se démarque véritablement de son voisin. Et surtout, à part une exception pour confirmer la règle, tous les netbooks du marché tournent sous Windows 7 Starter. Un Windows 7 au rabais ? Oui, disons-le clairement : impossible de changer le fond d’écran de son PC, Microsoft y a retiré bon nombre de fonctions réseaux, et surtout, le Media Center.

L’appellation netbook selon Microsoft

Selon l’éditeur, il s’agit ici de proposer aux fabricants de netbooks un système adapté aux faibles performances de ce type de machines. La licence leur est vendue bien moins chère que les éditions complètes de Windows 7, à condition que la configuration des netbooks ne dépasse pas un certain palier technique : écran 10 pouces (25,4 cm), 1 Go de mémoire vive, disque dur de 250 Go au plus. Selon le directeur marketing produit d’Acer, Angelo d’Ambrosio, “ les fabricants sont tenus de respecter les règles fixées par Microsoft, sans quoi ils n’ont plus accès aux tarifs plancher de l’édition Starter. Pourquoi Microsoft agit-il ainsi ? Ils doivent avoir leurs raisons ”. La raison est pourtant simple, comme nous l’avoue l’employé d’un grand fabricant de PC : “ Personne n’a d’intérêt à ce que les netbooks prennent plus d’importance qu’aujourd’hui. Avec des tarifs tirés vers le bas, le marché n’est rentable pour aucun d’entre nous. Il est donc essentiel de maintenir le fossé technologique qui les sépare des produits plus chers. Même Intel bride les performances de ses puces Atom pour continuer de vendre des processeurs plus puissants, et donc plus chers. ” Parler d’entente illicite serait exagéré, mais à l’évidence, le marché des netbooks est aujourd’hui scellé par un consensus établi autour d’intérêts communs.

Les petits plus qui font la différence

L’offre actuelle des netbooks s’articule donc autour de trois segments. Le plus fort, celui des modèles d’entrée de gamme, regroupe les modèles vendus entre 200 et 300 euros. Viennent ensuite les configurations entre 300 et 400 euros, celles qui proposent un “ plus ”. Par exemple, du Bluetooth 3.0 et un écran à la résolution plus élevée que la moyenne pour le NF310 de Samsung, un système de double-OS, Windows et Android, pour l’Aspire One Happy d’Acer ou la version double cœur de l’Atom d’Intel, pour d’autres (Atom N550). Si le plus en question vous paraît essentiel, alors foncez, 400 euros reste un tarif tout à fait raisonnable.Enfin, peu importe qu’ils soient considérés comme des netbooks, certains modèles à près de 500 euros méritent le détour. Le 1215N d’Asus repose bien sur un Atom d’Intel mais, avec son écran de 12,1 pouces (30,7 cm), ses 2 Go de mémoire vive et Windows 7 Familiale Premium, il a tous les attributs pour jouer dans la cour des ultraportables. Tout comme ce surprenant modèle de Lenovo S10-3T, équipé d’un écran tactile pivotant qui le transforme en tablette.

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Christofer Ciminelli et Christophe Gauthier