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Ne dites plus « hardcore gamer » mais « hyperjoueur » !

Après l’« hameçonnage » pour « phishing » ou encore le « pourriel » pour désigner le « spam », la Commission générale de terminologie et de néologie s’attaque cette fois au jargon du jeu vidéo… et ça fait mal !

Que cela soit dans le domaine de la publicité, de l’information ou dans l’informatique, associer des termes anglais à ceux peuplant le dictionnaire français est devenu monnaie courante. Pour éviter que Shakespeare ne cohabite trop violemment avec Molière, la Commission générale de terminologie et de néologie est chargée de favoriser l’usage de la langue française (à tout prix ?) et s’attaque donc régulièrement aux anglicismes.

Son dernier chantier est colossal puisqu’elle s’est penchée sur le jargon utilisés dans les jeux vidéo et a accouché d’une liste, publiée au Journal officiel du 8 avril 2017.

Adieu FPS, TPS et autre MMORPG !

A partir de maintenant, sachez donc qu’il ne faut donc plus dire « game level » mais niveau de jeu et ce, qu’il désigne l’expérience d’un joueur, d’un personnage ou encore un niveau d’un jeu de plateforme par exemple. Il faut aussi remplacer « hardcore gaming » par pratique intensive. Passe encore.

En revanche, là où l’on a déjà plus de mal, c’est quand la Commission remplace des mots anglais qui ont déjà une traduction française. Ainsi, elle préconise d’utiliser jeu de tir en vue subjective (JTS) au lieu de « first person shooter » (FPS). Et nos bons vieux « MMORPG » sont officiellement devenus des jeux de rôle en ligne multijoueur de masse ou JRMM.
Des termes qui, pour certains, sont redondants avec le vocabulaire déjà utilisé par de nombreux gamers qui parlent déjà de « jeu de tir à la troisième personne » et de « jeu massivement multijoueur » pour décrire certains titres… D’ailleurs, amis « hardcore gamers », vous serez contents d’apprendre que vous êtes désormais des… hyperjoueurs !

La communication elle aussi passée au crible

La liste de la Commission se penche aussi sur le cas d’autres termes, issus du monde de la communication. On doit donc dire au revoir au « binge watching », au « fact checking » et à la « SVOD » et parler dorénavant de visionnage boulimique, de vérification des faits et de vidéo à la demande (VAD). Cette dernière inclut tant les services d’acquisition de contenus temporaire que définitif, par abonnemment.

Reste que nombre des 20 termes de cette nouvelle cuvée font déjà partie du langage courant et leurs nouveaux équivalents « bleu blanc rouge » risquent fort de n’être utilisés… que par l’Administration.

Source :
Journal officiel

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Cécile BOLESSE