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Nasser Berkoukeche (DHL): ” Le réseau d’information, capital pour rester compétitif “

Comment définissez-vous l’intérêt de l’informatique dans votre secteur d’activité ? Au niveau du transport, l’information est incontournable. Notre entreprise est à la fois un réseau physique…

Comment définissez-vous l’intérêt de l’informatique dans votre secteur d’activité ? Au niveau du transport, l’information est incontournable. Notre entreprise est à la fois un réseau physique de colis, un réseau logistique sans couture opérationnel mondialement et un réseau humain. Il est capital pour nous de disposer d’un flux de données disponible à tout moment, afin que la notion de réseau prenne toute sa dimension.Êtes-vous confronté à une forte concurrence ? Contrairement à la plupart des entreprises internationales, DHL rassemble près de deux cent trente pays, tous interconnectés. Nous profitons de cette omniprésence pour définir des services technologiques à valeur ajoutée, comme la télétransmission des colis grâce à un réseau image, pour réaliser un dédouanement virtuel – par exemple, la convergence voix-données.Comment évolue votre organisation ? Nous entrons depuis cinq ans dans une logique de globalisation, notamment grâce à l’utilisation de la messagerie, une base de données mondiale et des serveurs de plus en plus centralisés.Quel est l’impact des NTIC sur l’économie de votre entreprise ? C’est comme le ” zéro papier ” : leur introduction nécessite d’autres types de compétence et d’expertise, et crée de nouveaux besoins. Dans certains environnements, l’utilisateur doit se former. Par exemple, les coursiers sont déjà équipés de scanners intelligents. Ils se déplaceront, demain, avec des imprimantes embarquées et des stylos optiques pour la signature électronique et seront localisés grâce au GPS.Avez-vous une réelle mesure de la productivité des NTIC sur l’économie de votre entreprise ? Tout projet intégrant des NTIC fait l’objet d’une évaluation de l’objectif à atteindre : revenus additionnels, maîtrise des coûts, amélioration de la qualité de service. C’est grâce aux nouvelles technologies qu’on arrive à opérer une croissance de 18 % par an sur les cinq dernières années sans croissance équivalente en effectif.Comment mesurez-vous le retour sur investissement ? On mesure le coût et les gains attendus lorsque le projet d’introduction d’une nouvelle technologie est en cours. En revanche, dire sur une année, quels sont les retours sur investissement est complexe, car le périmètre est rarement stable : il suffit, par exemple, que la croissance économique soit plus forte que prévue.L’informatique est-elle vue comme une dépense ou comme un investissement ? L’information a besoin d’infrastructures informatiques. C’est incon-tournable pour maintenir la compétitivité. Nous sommes dans l’ère de l’information multimédia, et nous entrons dans une logique où le temps se réduit et l’espace va toujours plus loin.Ces investissements s’inscrivent-ils dans une logique de restriction ou d’augmentation des dépenses ? Ils s’insèrent dans une logique de maîtrise des dépenses par les gains annoncés. Notre marché, en expansion, oblige à consentir des investissements humains et technologiques.Parvenez-vous à lier ces dépenses à la progression de vos revenus, de vos marges et de vos effectifs ? Entre la croissance due au marché et aux NTIC, il est dur de faire la part des choses. Nous connaissons depuis dix ans une croissance annuelle de 15 %, et ne contestons pas que les systèmes d’information n’ont pas joué un rôle majeur dans cette croissance.

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Propos recueillis par Miriam de Scorbiac