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Nasdaq : deux ans pour rien

En s’effondrant mardi 27 février à nouveau de 4,36 %, le Nasdaq a retrouvé son niveau de décembre 1998.

Les analystes du Nasdaq revoient leurs prévisions à la baisse. Informatique et Internet chutent sans fin. Pendant que le très traditionnel indice Dow Jones abandonnait un petit 0,05 %, le Nasdaq perdait 4,36 % en une seule journée, revenant à un niveau qu’il avait atteint fin 1998. Principale raison invoquée : un indice de confiance des consommateurs, dévoilé mardi, bien plus mauvais que prévu. Atteignant toute l’industrie, cette nouvelle n’a pourtant touché que le secteur de l’informatique.Rares étaient les sociétés de ce domaine à avoir échappé à une correction. Et encore, certaines, comme Texas Instrument, ne doivent leur remontée qu’à un mouvement de balancier après avoir subi une baisse colossale peu auparavant.

La tendance semble durable

Selon Bloomberg, Goldman Sachs a revu à la baisse ses prévisions portant sur la quasi-totalité de l’informatique. Résultat, une trentaine de mastodontes, de Microsoft à Oracle en passant par HP, IBM et EMC, ont été rétrogradés. Plus généralement, ces très influents analystes jugent que, malgré les récentes baisses, le Nasdaq reste surévalué et, à court terme, pourrait continuer à baisser.Autre mauvais présage, l’annonce par SCI du licenciement de 10 % de son personnel. A l’instar de Flextronics ou Solectron, cette société fabrique les équipements de nombreux grands noms de l’informatique comme HP ou Nortel. La diminution de son activité peut donc indiquer aussi un ralentissement de l’activité de ses clients.Le Nasdaq na donc guère vécu une journée riante. Même les bonnes nouvelles concernant ses favoris ne sont pas arrivées à le dérider. Microsoft a ainsi vécu une des meilleures journées de la longue histoire de son procès antitrust. Pour finir en baisse de 0,3 %.

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Ludovic Nachury, correspondant à New York