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Napster fait payer la musique

Le célèbre site internet rentre dans le rang en signant un accord avec le groupe allemand Bertelsmann.

C’est terminé ! Les internautes ne pourront plus passer par le site web de l’Américain Napster pour écouter, gratuitement, de la musique et télécharger des fichiers leur permettant de fabriquer des CD librement et sans payer. Depuis la fin du mois dernier, Napster a annoncé la signature d’un accord avec BMG, la filiale américaine du groupe Bertelsmann. Au terme de cet accord, les internautes de Napster pourront bientôt échanger légalement de la musique moyennant un abonnement mensuel dont le montant pourrait être cinq dollars. Bien sûr, cette alliance ne portera que sur les disques figurant au catalogue de Bertelsmann. Pour l’heure, il n’y a pas de calendrier, ni aucun détail concret sur ce projet. Mais une chose est sûre : les responsables de BMG veulent profiter du procès en cours, entre la RIAA (Recording Industry Association of America) et Napster, pour capitaliser sur le succès du site web de ce dernier. Il est passé de 15 millions d’utilisateurs dans le monde, au mois de mai dernier, à 38 millions aujourd’hui. Une croissance phénoménale. La RIAA, dont font partie BMG, Universal Music et Warner Music, reproche à Napster de violer les droits d’auteurs et demande la fermeture du site web.En se rangeant aux côtés de Napster, les responsables de la filiale américaine de Bertelsmann misent sur l’avenir et invitent l’industrie du disque à les suivre. En effet, une récente étude de l’institut Jupiter Communication révèle que 76 millions d’internautes américains devraient acheter de la musique en ligne d’ici à cinq ans pour un montant de 5,4 milliards de dollars, contre 840 millions cette année. Une chose est certaine, Napster sort gagnant de son duel avec la RIAA. Après avoir attiré des millions d’internautes sur son site, il va les faire payer… en toute légalité.

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Ismaïla Sarr