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Naissance de l’office central de lutte contre la cybercriminalité

Promis par Lionel Jospin à Hourtin, en août dernier, ce huitième office au sein de la direction centrale de la police judiciaire sera avalisé par décret publié au Journal Officiel mardi 16 mai, a annoncé Jean-Pierre
Chevènement.

Organe interministériel, l’Office central de lutte contre la criminalité liée aux technologies de l’information et de la communication (OCLCTI) “va désormais constituer notre instrument pour le travail opérationnel
d’enquête judiciaire”
, a assuré le ministre de l’Intérieur, lors de la séance d’inauguration du sommet du G8 qui se tient à Paris jusqu’au mercredi 17 mai. Avant de préciser que “cet office sera en même temps le
correspondant international naturel des services équivalents à l’étranger, et notamment du réseau des points de contact créé lors du sommet du G7 en décembre 1997 à Washington”
. Sa création devra s’accompagner, bien entendu, d’un
effort de recrutement et de formation de spécialistes, a-t-il poursuivi.Dans les faits, l’OCLCTI comptera ” au départ de trente à trente-cinq personnes “, a révélé Mireille Ballestrazzi, sous-directrice des affaires économiques et financières (AEF) de la direction centrale
de la police judiciaire, citée par l’AFP. Et, plus tard, ” en fonction des besoins, nous pourrons augmenter les effectifs “, a-t-elle ajouté. Devraient donc se cotoyer policiers de la PJ et de la DST, gendarmes et
douaniers.Il est vrai que, à peine née, la nouvelle structure destinée à pister le crime informatique a déjà hérité d’un plan de charge des plus ambitieux. L’office, indique-t-on officiellement, sera en effet chargé des missions suivantes :
réalisation ou participation aux enquêtes judiciaires (de la contrefaçon de logiciels à l’utilisation frauduleuse de cartes de crédit, en passant par toutes les formes d’intrusion dans un système de traitement automatisé), assistance technique,
formation, veille et recherche technologique… mais aussi coordination et coopération nationale et internationale .En la matière, il est vrai, le nouvel office ?” le huitième au sein de la PJ ?” vient s’ajouter à une liste déjà fournie de services en charge de la lutte contre les délits informatiques. L’un des industriels français présent
en marge du sommet soulignait d’ailleurs le besoin de coordination et d’homogénéisation de laction entreprise en France. “On ne sait pas toujours qui fait quoi”, a-t-il estimé.

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Alain Ruello