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MWC 2017 : Facebook continue son combat pour connecter le monde

A l’occasion du salon barcelonais, le vice-président de Facebook en charge des infrastructures a donné quelques précisions concernant son Telecom Infra Project. L’initiative veut regrouper le plus d’entreprises possible pour repenser la manière de construire les futurs réseaux. 

Il y a un an tout juste, Facebook profitait du Mobile World Congress de Barcelone pour lancer son initiative Telecom Infra Project (TIP). Plutôt obscure au premier abord, l’organisation est chargée de repenser la manière dont on conçoit et construit les réseaux 3G, 4G et futurs 5G pour couvrir au mieux l’ensemble de la planète. Elle est la partie immergée de l’iceberg Internet.org qui promeut de manière bien plus attrayante le même but. 

Un an après son lancement, Jay Parikh, vice-président de Facebook en charge de l’ingénierie et des infrastructures, fait le point sur ce projet qui rassemble de plus en plus d’acteurs. «  Ce sont désormais 450 membres qui composent le TIP, avec l’arrivée de partenaires très importants comme Orange, SK Telecom, Deutsche Telekom, Telefonica ou Vodafone ». Par cette introduction, Jay Parikh voulait montrer à quel point le projet TIP est sérieux et intéresse même les opérateurs historiques. Pourtant l’approche proposée par le TIP est à mille lieux de la concurrence exacerbées qu’ils se livrent depuis toujours. 

Du boîtier 4G au drone

« Nous prônons une philosophie ouverte où nous partageons nos expériences pour accélérer le développement de solutions concrètes », explique le vice-président de Facebook. Résultats de ces travaux, l’une des équipes du TIP a conçu par exemple l’OpenCellular, un boîtier très compact qui peut servir d’antenne 2G, 4G ou Wi-Fi en fonction des besoins. « Il peut être déployé très facilement par une seule personne, à seulement quelques mètres du sol, sur un poteau, une tour ou un arbre », précise Jay Parikh. 

Bien entendu, certains projets portés par Facebook dans le cadre du TIP sont plus emblématiques. C’est par exemple le cas de son impressionnant drone Aquila. De l’envergure d’un Boeing 737, il ne pèse pourtant que 450 kilos et pourrait rester en l’air plusieurs mois d’affilée à 18 kilomètres d’altitude grâce à son alimentation photovoltaïque. Là, le procédé est bien plus difficile à mettre en place que celui de l’OpenCellular. 

Les drones sont en effet guidés par laser depuis la Terre (avec une précision de 2 centimètres) et redistribuent dans la zone qu’ils survolent la connexion à 60 GHz qui leur est transmise. Si la comparaison a été éludée par Jay Parikh, le système fait évidemment penser à Loon, le projet de couverture réseau par ballons initié par Google.
Bien que des progrès importants aient été réalisés par Google, Aquila semble encore avoir un long chemin à parcourir : l’année dernière, son premier essai s’était soldé par un atterrissage en catastrophe. 

À lire : Toute l’actu en direct du Mobile World Congress 2017

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Jean-Sébastien Zanchi