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Musique : le streaming domine avec une croissance de 40%

Si le marché global de la musique enregistrée continue de baisser tant pour les ventes physiques que le téléchargement, la tendance du streaming se porte plutôt bien selon le dernier rapport du SNEP.

Le premier trimestre 2014 continue d’afficher une mauvaise tendance pour les ventes de musique. Dans son rapport sur le 1er trimestre 2014, le SNEP (Syndicat National de l’édition Phonographique) dévoile que le chiffre d’affaires du secteur atteint 100,3 millions d’euros en baisse de 7,1% par rapport au 1er trimestre 2013.

Ce recul notable provient de deux éléments : les ventes physiques qui baissent de 12,6% et le téléchargement à l’acte qui régresse de 10%. Les résultats auraient pu être pires s’il n’y avait pas le streaming. Lors des trois premiers de l’année, ce mode de diffusion a progressé de 40% ! Le SNEP précise qu’il représente désormais 50% des ventes numériques.

« Avec un gain de 12 points par rapport à l’an dernier, il est à lui seul le moteur de la croissance des ventes de musique numérique », indique le syndicat professionnel qui ajoute que « cette progression s’effectue au détriment du téléchargement qui perd 10,3% (titres -7,5% et albums -11,2%) et de la téléphonie mobile (-36%). »

Pour le SNEP, le succès du streaming provient particulièrement du système d’abonnement qui fidélise les clients. L’organisme indique que ce modèle « concentre 80% des revenus du streaming audio », qu’il a déjà séduit 2 millions de Français et qu’il représente désormais 17% du marché total.

Si bons soient-ils, ces résultats pourraient être en deçà de la réalité. Dans son étude, le SNEP ne précise pas la part des abonnements inclus dans les forfaits mobiles d’Orange. Le Syndicat signale qu’il ne dispose pas de ces données.

Pour les mois qui viennent, la part du streaming va continuer d’augmenter. D’abord par une progression mécanique des usages, mais aussi avec le lancement en mars dernier du service JukeBox de la Fnac qui, avec un abonnement de 2 euros, ambitionne de rivaliser avec le Français Deezer et le suédois Spotify.

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Pascal Samama