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Musique en ligne : les formules illimitées arrivent

Après la vente de titres à l’unité, les formules payantes de streaming et de téléchargement à volonté, mais à durée de vie limitée, se multiplient. Avec l’espoir de séduire enfin les internautes.

On lui prédit un avenir radieux. Les ventes de musique en ligne devraient être multipliées par trois ou cinq d’ici 2008 et représenter 5 % à 10% des recettes des maisons de disques, selon l’OCDE (Organisation de
coopération et de développement économique). Un optimisme qui contraste avec la situation actuelle, où la plupart des sites de téléchargement légaux avouent perdre de l’argent, en attendant le vrai décollage.Pour séduire les internautes, les boutiques en ligne explorent toutes les pistes. Le streaming en est une. Dans quelques jours [et non pas dans quelques mois comme nous l’avons écrit dans une première édition,
NDLR], le moteur de recherche dédié à la musique AllMusicBox.com lancera une version 2 à partir de cette formule. Les internautes abonnés au service pourront écouter les morceaux de leur choix à volonté, mais sans possibilité de les
télécharger. Prix de l’abonnement : 9,95 ? par mois.AllMusicBox ne donne aucune précision sur la composition exacte de son catalogue. ‘ Nous pensons débuter avec une base d’environ 200 000 morceaux pour arriver d’ici la fin de l’année
à 400 000 titres,
explique Freddy Mini, directeur du projet AllMusicBox. Nous sommes les premiers aujourd’hui à proposer ce type d’abonnement, mais le streaming devrait rapidement se
généraliser sur d’autres sites ‘
.

Streaming ou téléchargement à durée de vie limitée

S’il n’en est pas encore au stade de l’abonnement, le distributeur OD2 permet ainsi aux internautes des écoutes en streaming. Prix du service, accessible sur les rubriques musicales
d’Alapage, MSN, Wanadoo ou encore de M6 Music : 1 centime d’euro la chanson.D’ici la fin de l’année, une troisième voie va s’ouvrir avec l’arrivée annoncée en France de Yahoo Music Unlimited. Avec le même modèle que Napster aux Etats-Unis, les internautes pourront télécharger à
volonté les morceaux de leur choix contre le paiement d’un abonnement. Mais les titres deviendront illisibles dès que l’abonnement ne sera plus acquitté, et il faudra un supplément de quelques dizaines de centimes pour obtenir
l’autorisation de graver sur CD un titre.

Des stratégies différentes

Entre téléchargement permanent, streaming et téléchargement temporaire, reste à savoir qui va l’emporter ? Stanislas Hintzy, directeur général de la filiale française d’OD2, note
qu’aujourd’hui 55 % de ses clients optent pour le téléchargement et 45 % pour le streaming. ‘ Entre les téléchargeurs purs, qui aiment collectionner et graver, et les
streamers purs, qui sont de gros consommateurs de musique dématérialisée, chacun son utilisation ‘, note Stanislas Hintzy, qui insiste sur le fait ‘ qu’un quart des
streamings aboutit à un téléchargement par la suite. Le streaming est un outil de découverte qui permet de picorer et de choisir ‘.Le directeur du site FnacMusic.com, François Momboisse, reste dubitatif. ‘ Nous avons proposé du streaming pendant quatre ans mais, depuis septembre dernier, nous avons décidé d’arrêter
et de nous en tenir au téléchargement simple,
explique-t-il. Le marché français n’est pas mûr pour ce type d’offres et les clients sont perdus face à toutes ces formules. Entre téléchargement définitif,
téléchargement temporaire façon Yahoo et
streaming, il faut adopter un modèle simple que tout le monde comprenne, comme l’a fait Apple aux Etats-Unis avec iTunes : avec le téléchargement définitif, vous payez pour
quelque chose que vous gardez ‘.

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Didier Forray