Passer au contenu

Moteurs humains : Et si tous les internautes partageaient leur web ?

En mutualisant leurs expériences, les surfeurs du monde entier créent la plus riche des bases.

“Il faut rendre le pouvoir d’indexation des contenus internet aux internautes !”, assène Yves Simon. Avec son collègue Olivier Nérot, docteur en sciences cognitives, ce diplômé de l’Essec a fondé Amoweba, une start-up qui milite depuis deux ans pour un nouveau concept d’outil de recherche “révolutionnaire”… Au sens où a pu l’être Napster. Car Human-Links ?” c’est le nom-manifeste de ce moteur de recherche ?” est en fait un nouvel avatar du peer to peer.Comme le défunt système d’échange musical, Human-Links se présente sous la forme d’un logiciel freeware que l’utilisateur est invité à télécharger gratuitement. Les internautes qui forment la communauté Human-Links ?” un peu plus de 8 000 à ce jour ?” apportent au système leurs bookmarks (sites favoris), contribuant, chacun à leur niveau, à construire l’index du moteur de recherche. En mettant en commun leur expérience de surfeurs, les internautes construisent petit à petit une sorte de Guide du routard du web très subjectif.Explication d’Yves Simon : “Je suis passionné par la voile et les caméléons, et j’apporte tous mes liens à la communauté. En échange, un autre internaute va me faire découvrir des sites que je n’aurais peut-être jamais trouvé tout seul. En prime, Human-Links va nous permettre de “chatter”, ce qu’aucun autre moteur ne propose aujourd’hui.” Rien à voir avec l’indexation mécanique et exhaustive du web par les search bots…
Yves Simon et Olivier Nérot sont persuadés qu’“un véritable réseau intelligent de partage de connaissances” va naître de l’expérience, même s’il faut 100 000 membres au moins pour que le projet prenne tout son sens. On en est loin, mais Human-Links mise sur le bouche à oreille. D’autant qu’une start-up américaine, Open Cola, défend la même idée et devrait contribuer à populariser le peer to peer appliqué à la recherche internet.Autre concept : internautes pressés ou peu débrouillards, Webhelp propose de chercher pour vous ! Posez votre question, et un “Web Wizard”?” un surfeur expert ?” vous aidera en “chattant” avec vous. Bref, un centre d’appel appliqué au web… Entièrement gratuit, Webhelp espère vivre grâce à la publicité, sachant que ses clients sont en moyenne captifs 12 minutes. Seul problème : les hommes (150 opérateurs chez Webhelp) coûtent plus cher à entretenir que les machines… Le concurrent Question.fr a déjà jeté léponge.

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Jean-Christophe Féraud