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Modèle internet : le retour

L’éclatement brutal de la bulle avait eu le mérite de mettre à jour les grosses bêtises faites par des financiers aveugles et des entrepreneurs peu raisonnables…

L’éclatement brutal de la bulle avait eu le mérite de mettre à jour les grosses bêtises faites par des financiers aveugles et des entrepreneurs peu raisonnables : “Quand la neige fond, la bouse apparaît”, dit le proverbe arabe. Certains en avaient déduit un peu vite que le modèle internet était mort. D’autres, dont 01 Informatique, avaient beau rappeler que le nombre d’internautes et de transactions sur le web continuait de progresser, rien n’y faisait : sous couvert d’économies en tout genre, les augures nous prédisaient un retour au boulier et à la feuille de papier. Aujourd’hui, enfin, il semble que l’analyse ait fait la part des choses. Oui, il y a des modèles qui marchent, à l’instar d’e-Bay, toujours cité en référence, de Yahoo, ou peut-être d’Amazon ?” même s’ils sont peu nombreux. Oui, le commerce en ligne double son chiffre d’affaires tous les ans : 53 milliards de dollars en 2000, et 428 milliards prévus en 2004 (source Forrester). Oui, le nombre d’internautes continue de progresser : 377 millions d’individus en septembre 2000, et 553 millions en juillet 2002 (source Net Ratings). 10 millions d’écoliers coréens sur le web ou la moitié des surfeurs canadiens connectés en haut débit : autant de chiffres qui font réfléchir et qui rappellent le retard français. Dernier argument : le développement des technologies peut nous offrir encore de nouveaux usages attrayants ?” dans le grand public comme dans les entreprises ?”, avec le multimédia à haut débit, les mobiles toujours connectés ou la vidéo à la demande. Bref, le modèle internet a encore de beaux jours devant lui. Il continue même d’être le vrai ?” et peut-être le seul ?” modèle universel, évolutif, capable de fusionner les systèmes d’information dans des conditions de délais et de coûts attractifs. Il lui reste cependant quelques étapes importantes à franchir : industrialiser ses méthodes ?” HTML, c’est bien, mais on peut sans doute faire mieux ! ?”, standardiser ses outils et, surtout, se définir enfin des objectifs et des modèles économiques réalistes !

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Luc Fayard