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Mobilisation générale autour du WAP

Espoir industriel ou miroir aux alouettes ? Les fournisseurs, eux, y croient dur comme fer. Ils entendent bien s’inspirer du succès d’i-mode au Japon pour envahir le marché européen.

Dans l’empire du Soleil-Levant, i-mode fait un malheur et pourrait servir de cas d’école en Europe (voir 01 Informatique 1602 du 22 septembre 2000). Le Japon affiche sept millions d’utilisateurs de téléphones mobiles. Qui dit mieux ? Du coup, plusieurs sociétés européennes investissent le créneau avec une technique concurrente : le WAP. Parmi elles, une petite française, Pyweb, qui a démarré son activité en avril. Son atout maître, un outil de conversion dynamique. Autrement dit, une passerelle logicielle. Elle convertit automatiquement les pages web écrites en langage HTML en pages WAP WML (*). Ainsi, même en déplacement, l’utilisateur peut lire et envoyer ses messages sur son mobile.
Une firme suédoise, Red Message, propose des services similaires avec un “plus” non négligeable : des services vocaux interactifs. Mais le WAP pourra, aussi, servir à résoudre le problème des micropaiements. Devant la machine à café, l’utilisateur réglera ses consommations en débitant la menue monnaie détenue dans son mobile, exactement comme dans le cas d’une carte téléphonique, mais sans contact physique. “Certes, un téléphone WAP est difficile à fabriquer, car il demande des prouesses d’inventivité, estime Al Zollar, PDG de Lotus (filiale d’IBM). Mais pour l’utilisateur, même technophobe, c’est d’une facilité extrême. La preuve : ma femme l’utilise !”

Autres invités surprises au grand banquet du WAP business, les “enablers”, représentés notamment par la société française Netsize. “Notre métier, c’est de permettre aux clients qui veulent accéder aux services WAP de s’affranchir du portail imposé par l’opérateur, explique Stanislas Chesnais, son président. Nous percevons une sorte de commission sur chaque message envoyé. Cette activité devrait être lucrative durablement.”

Quant aux instituts de mesure d’audience sur internet, ils ne sont pas en reste. “ Nous avons décidé de l’appliquer au WAP, explique Bernard Ochs, vice-président de Netvalue. Nous assurerons ainsi la détection des ” killer applications “, celles que tout le monde attend et qui tueront le marché. Et nous serons bien placés, car nous venons de breveter une technique originale d’enregistrement pour tout ce qui transite par le WAP” Laquelle, exactement ? Réponse “avant la fin de l’année “. (*) Wireless Markup Language : langage de description de pages adapté aux téléphones mobiles WAP.

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Pierre-Antoine Merlin