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Mobile subventionné : plus cher pour l’abonné, rentable pour l’opérateur

Selon une étude internationale de l’OCDE, un smartphone acheté seul avec une carte SIM revient moins cher de 10 à 20 dollars/mois que couplé à un forfait.

Subventionner un téléphone reste une bonne affaire pour les opérateurs. Une étude internationale menée par l’OCDE, qui estime que cette pratique reste courante parmi ses pays membres, souligne que le prix d’une offre “SIM-Only” et l’achat d’un smartphone seul reviennent 10 à 20 dollars/mois, moins chers qu’un forfait avec engagement associé à un mobile subventionné.

A l’heure où Free Mobile teste une offre de forfait incluant la subvention partielle d’un smartphone, cette analyse vient rappeler que les opérateurs peuvent difficilement faire l’impasse sur le subventionnement du téléphone.

Ses atouts pour l’opérateur mobile sont multiples. L’étude constate que cette pratique leur permet de vendre des forfaits à certains abonnés en leur facilitant l’acquisition de téléphones onéreux auxquels ils n’auraient pas accès à cause de la barrière du crédit à la consommation.

Elle souligne aussi que la subvention ouvre la voie à la rétention des abonnés mobiles sur des périodes longues et prévisibles, de 12 mois, voire 24 mois et même 36 mois dans certains pays comme le Canada. Les opérateurs exerceraient aussi une influence plus grande sur les fonctions et caractéristiques offertes par les fabricants sue leurs mobiles.

Un modèle à la fois bénéfique et pénalisant pour l’abonné mobile

Enfin, la subvention de mobiles permet aux opérateurs d’aider au renouvellement des smartphones quand une rupture technologique se produit, ce qui est le cas des réseaux 4G actuellement.

Du côté des consommateurs, l’étude estime que ce modèle de subventionnement est ambivalent. Il est à la fois bénéfique, en lissant la dépense liée à l’acquisition du mobile sur la durée de l’abonnement et pénalisant, en raison de la durée d’engagement que ce “modèle économique” lui impose auprès de son opérateur, sans pouvoir le quitter.

A ce propos, l’étude de l’OCDE estime que les régulateurs devraient s’assurer que les consommateurs ne paient pas trop cher pour changer d’opérateur en cas d’engagement tout en bénéficiant de procédures simplifiées pour pouvoir en changer effectivement.

La loi Châtel, en France, qui permet de quitter son opérateur à partir du 13e mois d’engagement (sur 24 mois) en s’acquittant du quart des sommes dues restantes, en est un exemple.

Source :

– “Mobile handset acquisition models”, OCDE (organisation pour la coopération et le développement économique)

Lire aussi :

Free Mobile teste sur Vente Privée un forfait subventionné à 39,99 euros/mois (publié le 9 juillet 2013)

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Frédéric Bergé