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(Mise à jour) Packard Bell quitte la France pour la Tchéquie et la Chine

Le PDG de Nec CI a annoncé, jeudi 3 février, que les PC de sa marque grand public ne seraient plus produits sur le site d’Angers. La mesure s’accompagne de la suppression de 179 postes.

Première publication : 18 janvier 2005Les PC made in France de Packard Bell menacés de délocalisation ?La CFDT tire la sonnette d’alarme. Selon le syndicat, la direction de Nec compte délocaliser la production de ses PC grand public assemblés à Angers vers la Tchéquie et la Chine. Au moins deux cents emplois seraient
menacés.
Rares sont les constructeurs informatiques qui continuent d’assembler leurs machines en Europe de l’Ouest. Si l’affirmation rendue publique vendredi 14 janvier par la CFDT du Maine-et-Loire venait à être
confirmée, la tendance ne ferait que s’accentuer.Filiale à 95,5 % du groupe japonais Nec Corporation, Nec Computers International (CI) fabrique des portables, des PC et des serveurs sous deux marques : Nec pour les machines professionnelles et Packard Bell pour les produits
grand public. Actuellement, Nec CI assemble ses ordinateurs dans ses usines d’Angers, où travaillent 880 personnes en CDI et plus de 250 en CDD ou en intérim, et de Livingston, en Ecosse (plus de 100 employés). Un autre site, à
Penang en Malaisie emploie plus de 200 salariés.’ D’après les sources internes dont nous disposons et nos estimations, le transfert de production des PC Packard Bell signifierait la suppression de 200 emplois permanents et 250 temporaires à
Angers, mais aussi d’une cinquantaine de postes chez les sous-traitants locaux et la fermeture de l’usine en Ecosse ; celle en Malaisie serait directement reprise par Nec Japon
‘, nous déclare Gilles
Poirier, délégué CFDT du personnel à l’usine Nec CI d’Angers et membre du comité d’établissement européen de Nec CI.

Les portables Packard Bell déjà sous-traités à Taïwan

Doté de chaînes de montage polyvalentes Nec ou Packard Bell, le site angevin affiche une capacité de production théorique de deux millions d’unités par an. Le montage des portables Packard Bell n’est déjà plus assuré sur
place, ayant été confié à l’assembleur taïwanais AsusTeK Computer Inc (Asus). Le syndicat craint que les PC grand public ne quittent aussi l’Anjou et l’Ecosse, pour être assemblés en Tchéquie et en Chine, où la main
d’?”uvre est bien moins coûteuse. Une délocalisation qui pourrait avoir comme conséquences l’allongement des délais de livraison ou la baisse de qualité des produits.La CFDT est persuadée que l’annonce de ce transfert et du plan social associé sera officialisée entre le début et la mi-février. ‘ Depuis un an, il est impossible aux syndicats comme aux élus locaux
d’entretenir le dialogue avec la direction de Nec CI. En communiquant sur les menaces qui pèsent sur les sites d’Angers et de Livingston, nous voulons la forcer à “sortir du bois”
‘, reconnaît
Michel Bouyer, secrétaire de la fédération des métaux CFDT de Maine-et-Loire.Sollicitées, les directions générale et de la communication de Nec CI n’ont pas répondu à nos demandes d’information. La responsable marketing de Packard Bell nous déclare laconiquement ne pas être en mesure de répondre
sur le sujet, et que la direction de l’entreprise se refuse à tout commentaire.Toujours selon la CFDT, Nec aurait l’intention, à moyen terme, de revendre Packard Bell. ‘ Cela nous a été annoncé dans un premier temps en juin 2004, lors d’un comité européen. Puis, lors du comité
d’octobre 2004, il nous fut dit que la décision était en suspens pour les deux années à venir
‘, relate Gilles Poirier. Nec CI aurait néanmoins entrepris de se réorganiser en dédoublant ses équipes entre les marques
Nec et Packard Bell, afin de faciliter une éventuelle cession.

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Laurent Campagnolle