Passer au contenu

(Mise à jour) Où l’on reparle de la vente de Consors …

Deux semaines après l’annonce de résultats décevants, les rumeurs concernant la cession du courtier en ligne reviennent en force. Comdirect, déjà candidat à une fusion, est le plus fréquemment cité pour la reprise de Consors.

(Publication initiale le 13/11/2001) Le mal qui touche les courtiers allemands devient profond. Et la nécessité de consolider le secteur se fait de plus en plus pressante.Challenger officiel en Allemagne et en Europe du champion Comdirect (groupe CommerzBank), Consors serait en passe d’être cédé par ses actionnaires. Selon l’AFP, le groupe Schmidt-Bank qui détient 64,5 % du capital du broker aurait ainsi mandaté Goldman Sachs pour trouver un repreneur.Trois repreneurs potentiels sont cités par l’agence de presse : Deutsche Bank, Deutsche Post, et surtout, Comdirect, à qui l’on prêtait il y a encore quelques jours l’intention de fusionner avec Consors.Les difficultés de Consors ne sont néanmoins pas récentes. En avril dernier, Karl Gerhard Schmidt, patron du groupe familial Schmidt-Bank, avait déjà eu à soutenir son refus de vendre Consors, face aux rumeurs persistantes de rapprochement avec l’assureur Allianz.

Des difficultés financières croissantes

Depuis cette période, et après une perte de 15,6 millions d’euros sur le premier trimestre de cette année, la situation du courtier ne s’est pas arrangée. Malgré le lancement d’un plan de restructuration baptisé ” Fit for fortune ” (en forme pour la réussite, en français) qui débouchera sur 300 suppressions d’emplois, Consors table encore sur une perte de 70 millions d’euros cette année.Pire, le courtier ne gère plus que 6,23 milliards d’euros d’actifs, soit 27 % de moins que sur la même période de l’année dernière. Et malgré cette situation, les dirigeants de Consors affirment encore et toujours leur ambition d’atteindre la rentabilité en 2002.

Vers un nouveau round de concentration

Comdirect, avec lequel Consors a admis être en discussion sans en préciser la nature, n’est pas beaucoup mieux loti. Ainsi, la filiale de la CommerzBank a reporté l’annonce de ses résultats au 16 novembre au lieu du 12 comme prévu, prétextant une “décision stratégique”.Selon le Financial Times, ce report s’expliquerait par la décision du courtier de se séparer de ses filiales française et italienne qui représentent 88 % de ses 37 millions d’euros de pertes sur le premier semestre.Les courtiers en ligne, même les plus importants, sont donc obligés d’employer une attitude défensive et de se regrouper au sein dun marché dont le retournement avait déjà provoqué une première phase de consolidation. Pour ceux qui ont survécu jusque-là, indépendants ou non, mieux vaudra ne pas rater le second tour.

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Frantz Grenier