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(Mise à jour) Les promesses électorales sur Internet immortalisées

En un mois, 60 Go de données sur la net-campagne ont été sauvegardées par la Bibliothèque nationale de France. Les internautes peuvent désormais proposer les sites qu’ils jugent pertinents sur la campagne électorale.


(Publication initiale le 15/02/2002)Avant même que
le dépôt légal du Web ne devienne obligatoire, la Bibliothèque nationale de France (BNF) a décidé de sauvegarder les sites en rapport avec les élections présidentielles et législatives.” Nous allons archiver les sites des candidats mais également ceux des partis, les sites satyriques, les sites de critiques, les débats… “, explique Julien Masanès, chef de projet à la
BNF.” Nous voulons montrer à tout le monde que l’archivage du Web a un intérêt “, poursuit-il.La BNF avait déjà effectuée cette opération lors des dernières élections municipales. Or, aujourd’hui, tous ces sites ont disparu. Le même risque menace les sites des prochains scrutins.Garder une copie des moindres pages traitant des élections permet aussi de voir évoluer les discours et les promesses des candidats. “Nous avons fait une capture du site du RPR avant et après la candidature de Jacques Chirac “,
souligne Julien Masanès.

Un souci d’exhaustivité

Pour être sûre de ne rien manquer, la BNF va éplucher tous les documents imprimés parlant des législatives et des présidentielles, à la recherche d’adresses Internet.” Nous faisons également appel aux internautes qui, dès le début du mois de mars, pourront remplir un formulaire pour nous signaler des sites pertinents “, annonce Julien Masanès.L’annuaire ainsi constitué sera mis à jour régulièrement, des robots se chargeant de ramener l’intégralité des pages Web.La décision de rendre accessible cette base de données au grand public na pas encore été prise. ” Le plus urgent est de recueillir ce qui est en train de disparaître “, insiste-t-il.Une fois les élections passées, le travail de la BNF continuera avec tous les sites possédant une adresse en .fr, soit 150 000 serveurs environ. Là encore, des incertitudes demeurent. Que faut-il faire, par exemple, des pages
personnelles hébergées gratuitement.

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Karine Solovieff