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(Mise à jour) Les cybercafés, nouvelles cibles de l’industrie musicale

La justice anglaise vient de condamner EasyInternetCafé pour infraction à la législation sur les droits d’auteur. La chaîne de cybercafés aurait permis à ses clients de télécharger illégalement de la musique et de la graver sur
CD.

Publication initiale le 30/01/2003

La justice anglaise vient de condamner EasyInternetCafé pour infraction à la législation sur les droits d’auteur. La chaîne de cybercafés aurait permis à ses clients de télécharger illégalement de la musique et de la graver sur CD.

L’industrie du disque a trouvé un nouveau bouc émissaire pour dénoncer le piratage de la musique. Son représentant en Angleterre, la British Phonographic Industry, a obtenu auprès de la justice anglaise la condamnation de la chaîne de cybercafés EasyInternetCafé.

La filiale d’EasyGroup, également propriétaire de la compagnie aérienne EasyJet et du loueur EasyCar, était accusée d’infraction à la législation sur les droits d’auteur. En cause, son service de gravure payant utilisé par ses clients pour enregistrer sur CD des morceaux de musique, téléchargés illégalement sur Internet.

La justice anglaise doit encore se prononcer sur la sanction et sur le montant des réparations.

‘ Les petits cybercafés ont encore un service de gravure de CD ‘

Les représentants d’EasyInternetCafé ont d’ores et déjà annoncé leur intention de faire appel de cette décision. Pour leur défense, ils invoquent la notion de copie privée, présente dans la loi anglaise sur le copyright. Ils rappellent également qu’ils ont supprimé le service de gravure de CD, dès septembre 2001, dans l’ensemble des cybercafés, y compris à Paris, où le groupe dispose de trois établissements.

Les responsables des cybercafés parisiens écartent d’emblée toute dérive dans leur établissement. ‘ Il n’y a aucun problème de piratage chez nous. Le service de gravure a été arrêté quelques mois après l’ouverture de notre premier cybercafé en France, confie l’un d’eux. Par contre, tous les petits cybercafés ont encore ce type de service.

Au Café Orbital, le pionnier des cybercafés français, on se défend de faire preuve de laxisme vis-à-vis du piratage. ‘ C’est vrai que tous nos ordinateurs sont équipés pour la gravure de CD. Mais nous sommes très vigilants. Lorsque nous repérons un logiciel de peer-to-peer, comme Kazaa, sur l’un de nos postes, il est immédiatement désinstallé. C’est un comportement très marginal, qui ne correspond pas à notre type de clientèle ‘, raconte Nicolas Jardry, directeur de l’établissement.

Reste à savoir si tous les établissements se montrent aussi vigilants à l’égard des clients peu scrupuleux. Aujourd’hui, un petit module mémoire USB de la taille d’un porte-clés permet de transférer depuis le PC des dizaines de mégaoctets de données, en quelques secondes et sans logiciel.

Nous avons l’habitude de servir de bouc émissaire ! Il y a quelques années, on accusait les cybercafés de faciliter le spam anonyme. Aujourd’hui, on nous met en cause pour le piratage des fichiers MP3 ‘, relativise Nicolas Jardry.

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Stéphane Long