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(Mise à jour) Le TGV des internautes ouvert à la réservation

Depuis ce mercredi matin, les clients de la SNCF peuvent se procurer sur un nouveau site d’e-commerce des billets à tarifs dégriffés sur le Paris-Marseille-Toulon.

Première publication : le 18/10/2004 La SNCF bichonne les internautes avec l’i-TGVA partir du 17 novembre, des tarifs spéciaux seront réservés aux passagers de la ligne Paris-Marseille-Toulon qui achètent leur billet sur Internet. Des rames spéciales, avec des services supplémentaires leur seront
réservés.
Depuis plusieurs mois, la SNCF planche dans le plus grand secret sur un projet tout Internet. Nom de code : i-TGV. Aujourd’hui, la société en dévoile un peu plus. Le 17 novembre prochain, les internautes pourront acheter des
billets dégriffés sur un site spécifique dont l’adresse est encore tenue secrète. Le départ des premiers trains est attendu le 6 décembre prochain.Avec son projet i-TGV, la SNCF entend concurrencer les compagnies aériennes low cost. Elle proposera des tarifs très agressifs sur une destination phare : le TGV méditerranéen (Paris-Marseille-Toulon). Des
billets au prix de 19 euros en seconde classe et de 39 euros en première devraient ainsi être commercialisés sur Internet uniquement. Afin de bénéficier des tarifs les plus attractifs, les internautes devront réserver leur billet quatre
mois à l’avance. Plus ils attendront, moins les prix seront intéressants.Les clients devront ensuite imprimer leur billet chez eux ou dans les kiosques i-TGV, installés dans la gare de Lyon à Paris ou à la gare Saint-Charles de Marseille. Ces billets ne seront pas remboursables. En revanche, tant qu’ils ne
sont pas imprimés, les clients auront la possibilité de les échanger par téléphone moyennant un surcoût.Le
billet imprimable n’est pas nouveau à la SNCF puisqu’il est déjà associé aux formules Prem’s. Uniquement disponibles sur Internet, ces billets aux prix attractifs peuvent être
imprimés ou livrés sous forme traditionnelle au domicile du client.

Choisir son ambiance de voyage

Grâce à Internet et au billet imprimable, nous baissons les coûts de distribution. Ajouter des rames supplémentaires à un TGV existant, nous permet également de diviser les coûts de traction par deux. Mais le
projet répondant au nom de code i-TGV n’est pas seulement focalisé sur les tarifs. Nous souhaitons proposer à une clientèle plutôt citadine, une autre façon de voyager
‘, développe Mireille Faugères, directrice de Voyages
France/Europe à la SNCF.Sur le site, l’internaute pourra réserver deux ambiances de voyage. Dans l’espace tranquillité, téléphones portables et conversations intempestives seront prohibés. Les personnes accompagnées d’enfants en bas âge seront invitées à
rejoindre l’étage supérieur de la rame de ces TGV duplex.Cet étage sera réservé à l’espace détente et convivialité. Et dans une rame du train, cet espace devrait proposer des animations payantes, séances de massages ou encore location de DVD. Il ne dispensera pas en revanche de connexion
Internet. ‘ Nous sommes encore en train de tester la faisabilité d’un tel service. Quand il sera techniquement au point, à n’en pas douter, l’ i-TGV sera le meilleur endroit pour le commercialiser ‘,
analyse Mireille Faugères.En semaine, un i-TGV par jour devrait circuler dans chaque sens entre Paris, Marseille et Toulon. Deux trains quotidiens seront programmés le week-end, à des horaires fixes. Pour assouplir les contraintes horaires, il sera possible de
réserver un billet aller i-TGV et un retour sur un TGV classique par exemple.La SNCF se donne jusqu’en 2007 pour ce test grandeur nature. Elle espère d’ici là avoir séduit 240 000 voyageurs annuels. Si le test s’avère concluant, la SNCF pourrait étendre ce type de service à une autre ligne comme le
Paris-Bordeaux.D’ici là, la direction de la société des chemins de fer devra répondre aux craintes des syndicats. En effet, les animateurs des i-TGV n’auront pas besoin davoir le statut de cheminot, le contrôle des billets imprimables se déroulant
avant la montée dans le train.

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Hélène Puel