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(Mise à jour) La voie est libre pour l’informatique parisienne

Le rapport sur le passage à Linux et autres OpenOffice a été communiqué. Les partis de la majorité jouent le libre.

Première parution le 08/10/2004Il y avait Notre-Dame, le Louvre, la Tour Eiffel, … Il y aura peut-être bientôt l’informatique municipale. Désireuse de remettre à niveau ses systèmes d’information, la mairie de Paris, sous la pression des élus de la majorité,
est en effet en train de transformer peu à peu sa ville en cas emblématique de passage aux logiciels à code source libre. Une migration éminemment politique.Dès octobre 2003, une étude avait été lancée sur ‘ les alternatives à un système dit “fermé”. ‘ Le système en question comprenant l’ensemble des logiciels propriétaires, et en premier lieu ceux de
Microsoft. Rédigée par la SSII Unilog, l’étude sera partiellement présentée aux élus parisiens, le lundi 11 octobre.Mais ils n’en attendent pas de conclusions définitives, plutôt un état des lieux de l’informatique parisienne actuelle ainsi que des évaluations financières et technologiques des différents scénarios de migration. Les décisions, elles,
seront du ressort des élus.

Migration intégrale ou partielle ?

‘ L’informatique de la Ville était dans un état antédiluvien quand nous sommes arrivés en 2001, affirme Marie-Pierre Martinet, conseillère de Paris et élue du XXe
arrondissement pour les Verts. Ma position, c’est “il faut passer au libre”. Il faut aller aussi loin que possible et être ambitieux. ‘ La gauche parisienne est très majoritairement acquise à ce
principe. Voire regrette que la migration ne se fasse pas plus vite.‘ Nous commençons à trouver le temps long dans ce domaine, juge Jérôme Relinger, un élu communiste du XIIIe arrondissement en charge des technologies de l’information.
Lutece [mise en service de portails Internet, NDLR] est la seule concrétisation d’une politique en faveur du libre. Notre crainte, c’est que, si la gauche ne fait pas de Paris une ville exemplaire, elle le
paiera. ‘
PS, PC, Verts, tous poussent donc en faveur du libre. Le choix de l’exécutif parisien, issu de ces partis, sera donc sans surprise. Seule hésitation : l’ampleur de la migration. Les élus s’attendent en effet que le rapport affirme
qu’un passage rapide au ‘ tout-libre ‘ est trop cher si la Mairie veut faire migrer l’ensemble de son informatique. ‘ Je ne suis pas persuadé que nous avons la capacité technique et financière d’un
passage intégral, sachant que la ville a d’autres gros projets et que Delanöe
[Bertrand Delanoë, Maire de Paris, NDLR] a parlé d’une mandature à impôts constants, poursuit Marie-Pierre Martinet. Je
pense qu’on va se diriger d’abord vers des migrations au libre de certaines directions de la municipalité, ou au passage à Open Office. ‘
De fait, la suite bureautique à code source libre, concurrente de Microsoft Office, a le vent en poupe. StarXPert, une société spécialisée dans ce logiciel, vient ainsi de terminer la migration des 16 000 postes de la
direction des Douanes vers Open Office. Avec ses 15 000 postes, la Capitale pourrait bien suivre. Et servir de première étape à ce qui deviendrait le succès le plus emblématique du logiciel à code source libre dans lHexagone.

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Ludovic Nachury