Passer au contenu

(Mise à jour) Allo Telecom boucle son plan social

La filiale de service après vente GSM d’Avenir Telecom fermera ses portes le 26 septembre. Ses salariés bénéficieront de cinq mois de salaire supplémentaires.

Première publication le 11 septembre 2003Le patron d’Avenir Telecom séquestré pour cause de restructurationLes salariés de Cetelec, filiale de service après-vente GSM d’Avenir Telecom, retiennent le PDG du groupe au siège. Le comité d’entreprise sur le sort des salariés d’Allo Telecom n’a pas pu avoir lieu.Ce matin, à dix heures et demie, le comité d’entreprise d’Allo Telecom devait se réunir avec la direction, au siège de la maison mère, le groupe marseillais Avenir Telecom. Il s’agissait d’ouvrir les négociations, après l’annonce, début
juillet, de
la fermeture de deux filiales du groupe : Allo Telecom, société chargée du suivi clientèle de Net Up avant sa cessation d’activité, et P Cetelec (service après-vente de
Net Up).Les négociations pour Allo Telecom n’ont pas pu avoir lieu. Les syndicats n’ont même pas pu entrer dans le bâtiment. Une centaine de salariés d’une troisième filiale, Cetelec ? chargée du SAV des mobiles et menacée d’une
compression d’effectif ? ont fait irruption au siège pour s’enfermer avec le PDG du groupe, Jean-Daniel Beurnier, et les dirigeants d’Allo Telecom. La situation en est toujours là, jeudi à 16 heures. Une nouvelle réunion est
prévue pour lundi.

Une intervention totalement inattendue

Cette action a apparemment pris de court tout le monde. “Les salariés de Cetelec s’associaient régulièrement à notre mobilisation, précise Isabelle Tibéri, déléguée syndicale CFTC d’Allo Telecom,
mais là, ils sont intervenus à la surprise générale.”La mobilisation des salariés a commencé il y a une semaine. Jusque-là, leur action se résumait à manifester devant les locaux du siège, de sept heures à neuf heures du matin. “Si on en arrive à cette
situation de blocage
, commente-t-on à la CFTC, c’est que la direction ne veut pas discuter.” La confédération invoque aussi le manque d’information des salariés et dénonce les délocalisations, notamment
en Espagne.Dans la balance : 182 emplois. Les 61 d’Allo Telecom, les 23 de P Cetelec, et la moitié de ceux de Cetelec, soit 98 personnes. Les possibilités de reclassements, à Saint-Brieuc ou à Lille, ne satisfont personne. Les
négociations devraient donc surtout porter sur le montant des indemnités.Sauf pour P Cetelec. Comme Allo Telecom, la filiale doit fermer définitivement ses portes le 26 septembre prochain, mais les négociations sont là-aussi suspendues depuis une semaine. Pas pour cause de blocage : un
salarié de la société sest tout simplement proposé comme repreneur.

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


Arnaud Devillard