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Microsoft va vous faire aimer la virtualisation

Autrefois réservé au stockage et aux mainframes, ce concept appliqué aux serveurs Web pourrait permettre à certains de réaliser de substantielles économies et en contraindre d’autres à resserrer encore leurs marges.

La virtualisation, ça vous dit quelque chose ? Si vous cherchez
ce mot sur 01net., vous trouverez des dizaines d’articles traitant du sujet. Mais pour peu que vous ne soyez pas
informaticien, leur lecture risque vite de vous laisser sans voix.Tout simplement parce que le concept de virtualisation est aujourd’hui encore réservé aux imposants systèmes informatiques : ceux gérant le stockage et les gigantesques serveurs d’applications. Mais, bientôt, il s’étendra à la
grande majorité des serveurs informatiques, et notamment aux ‘ petits ‘ serveurs, en clair aux PC professionnels basés sur une architecture x86.Mais la virtualisation, c’est quoi au juste ? Pour résumer et simplifier, c’est un concept qui permet d’ignorer les couches matérielles, d’assembler plusieurs couches matérielles provenant de serveurs physiques différents pour ne
faire plus qu’un seul système ‘ virtuel ‘, géré à partir d’un point unique.Un exemple pratique de la virtualisation appliquée à un petit serveur, c’est de faire fonctionner en même temps, sur une seule machine, plusieurs systèmes d’exploitation différents, chaque OS ayant l’impression de disposer d’un
processeur, de mémoire, etc. rien que pour lui. Bref, la solution idéale pour s’attaquer à un problème bien connu de nombreuses sociétés disposant de services Internet : la multiplication des machines.Entre les serveurs Web, sous Apache (donc Linux), les serveurs Exchange, qu’il ne faut surtout pas toucher (et qui fonctionnent sous Windows NT parce qu’ils sont anciens), les serveurs de bases de données SQL (donc Windows 2000) et
quelques Web services (Windows 2003 est bien plus puissant), on multiplie les PC uniquement parce que chaque application nécessite un environnement propre.La virtualisation permet de passer outre et de diminuer le nombre de machines. Vu la puissance des derniers processeurs, cela ne pose pas trop de problèmes de performances. Sans compter que la gestion du parc est simplifiée :
déplacer un serveur (logiciel) d’une machine à l’autre s’effectue en un clic de souris et quelques instants, le temps que son image ‘ virtuelle ‘ soit transférée.Avouez que ça fait envie ! A vous, mais aussi à Microsoft, qui voit là un bon moyen d’écouler un peu plus de logiciels. La firme de Bill Gates lancera prochainement sa solution Virtual Server, en utilisant les composants développés
par la société Connectix, rachetée au printemps dernier. L’éditeur concurrencera alors un autre, et ancien, acteur de ce marché,
Vmware.Pour l’utilisateur final, le gain sera rapidement chiffrable : en matériel, mais aussi en temps ‘ homme de gestion ‘. Les seuls qui risquent d’en pâtir, à long terme, sont les spécialistes de
l’hébergement. Car qui dit moins de machines dit aussi moins de mètres carrés occupés.* Rédacteur en chef adjoint de l’Ordinateur individuelProchaine chronique jeudi 6 novembre

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Alain Steinmann*