Passer au contenu

Microsoft, sans bug et à voix haute

Le géant du logiciel compte sur la puissance pour améliorer le coût de réalisation et la fiabilité de ses programmes. Et pour ajouter à la souris le langage vocal homme / machine.

Microsoft, numéro 1 mondial des logiciels, voit des débouchés très clairs au surcroît de puissance qu’apporteront les microprocesseurs de demain. D’abord dans l’écriture des programmes, ensuite dans l’amélioration de l’interface homme/machine, en passant bien sûr par la sacro-sainte reconnaissance vocale.En termes de conception de programme, le premier avantage est économique. Aujourd’hui, le coût moyen d’écriture d’une ligne de code informatique est de 20 dollars (22,5 euros). À quoi il faut ajouter 10 dollars pour tester chaque ligne. Selon Bernard Bourghanlian, directeur technique de Microsoft France , une plus grosse puissance de calcul peut baisser les coûts et surtout améliorer les logiciels. “Un ordinateur plus puissant, précise-t-il, peut faire en sorte qu’un programme soit sans bug ou les anticiper sans que l’utilisateur ne s’en aperçoive. ” Pour lui, le ” budget ” transistors alloué aux nouveaux processeurs devient “ absolument gigantesque “. Surtout, la multiplication par 10 de la puissance favorisera un traitement parallèle d’opérations par le processeur, ce qui évitera l’attelage d’un coprocesseur, jusqu’à présent souvent nécessaire. “ L’évolution de la puissance devient très significative“, estime ainsi le monsieur Techno de la filiale française de Microsoft, tout en convenant que “pour le moment, Word ou Excel n’en ont pas besoin.

Des souris et des poules

C’est donc bien l’interface homme / machine qui va changer, après des années de “ fenêtres et de souris“. Bienvenue dans l’ère du multimodal. Comme d’autres spécialistes, Bernard Bourghanlian, évoque la reconnaissance vocale, mais aussi la reconnaissance d’écriture. Dans le premier cas, cela permettra de donner un ordre vocal d’envoi d’e-mail à son ordinateur en prononçant le nom du destinataire. Une puissance décuplée permettra également de se ” rapprocher ” de ce que requiert l’extraordinaire complexité de la traduction. “ Les poules du couvent couvent ” est selon lui larchétype de la phrase à traduire que les infrastructures actuelles, logiciel plus machine, peinent à traiter. Du reste, le correcteur orthographique de Word signale toujours la proximité de ces deux mots comme une répétition, non comme un épisode de la vie des gallinacées.

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


PHB