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Microsoft s’alarme de l’augmentation de la contrefaçon de ses logiciels

Alors que les contrefaçons de ses produits ont doublé en quelques années, Microsoft lance une journée d’action pour sensibiliser les consommateurs.

Plus de 150 000 utilisateurs ont signalé à Microsoft avoir acheté à leur insu un logiciel contrefaisant l’un des produits de sa gamme au cours des deux dernières années. « En France, 5 000 signalements émanant de consommateurs confrontés à des difficultés causées par des logiciels non authentiques installés sur leur poste informatique ont été enregistrés depuis 2005 », rapporte l’éditeur dans un communiqué.

Comment reconnaître un faux logiciel ?

Ces contrefaçons sont souvent une source de désagrément pour les consommateurs. Au-delà de l’intrusion de publicités intempestives, les logiciels peuvent provoquer de sérieux problèmes de sécurité, allant de la perte de données à la panne d’ordinateur pure et simple.

Pour tenter de sensibiliser les utilisateurs Microsoft lance le Consumer Action Day. Lors de cette première journée, qui s’est tenue le 3 décembre 2009, l’éditeur a déployé des initiatives spécifiques dans plus de 70 pays. En France, il a lancé un site sur lequel les internautes sont sensibilisés à la contrefaçon. Outre les classiques alertes sur les dangers liés à l’exploitation de faux logiciels, il tente d’apprendre à ses clients comment reconnaître les contrefaçons.

Une galerie photo propose des exemples de faux grossiers, tel ce simple disque gravé avec la mention Windows 2000 ou ce certificat très bien imité d’une version de Windows XP Professional. Il met encore en ligne un formulaire pour que les consommateurs puissent signaler s’ils pensent avoir acheté un logiciel contrefait, et dénoncent le commerçant qui leur a commercialisé le produit.

Une récompense pour les salariés dénonçant leur patron

Microsoft n’est pas le seul à faire appel à la délation. En Grande-Bretagne, le BSA (Business Software Alliance) engage les salariés à dénoncer les patrons qui utiliseraient des logiciels sans licence en entreprise. L’organisme, qui regroupe les principaux éditeurs du marché, a mis en place un site Internet pour l’occasion. Cette méthode est déjà pratiquée depuis plusieurs années outre-Manche, mais le BSA a fait savoir qu’il s’attendait à une augmentation des signalements en 2009, crise oblige.

En effet, les délateurs reçoivent une récompense pouvant correspondre à 10 % de la valeur des logiciels piratés à concurrence de 20 000 livres sterling. Soit 22 000 euros.

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Hélène Puel