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Microsoft réserve des bonus aux versions licites de Windows

L’éditeur propose à ses utilisateurs de vérifier l’authenticité de leurs logiciels achetés légalement. De nouveaux services sont prévus pour les inciter à cette démarche.

‘ L’avantage d’avoir un Windows vrai de vrai ‘. Ce pourrait être la traduction du nom d’un programme pilote mis en place la semaine dernière par Microsoft. Windows Genuine Advantage, donc,
s’adresse aux propriétaires d’une version anglaise du dernier système d’exploitation de l’éditeur. Le but ? Lutter contre la prolifération des versions contrefaites de Windows en proposant des petits plus aux détenteurs de vrais
logiciels.‘ Nous voulons aider nos utilisateurs à se rendre compte du fait qu’ils ont ou non une version authentique, explique Bernard Ourghanlian, directeur technique et sécurité de Microsoft France.
Beaucoup de gens utilisent des logiciels contrefaits à leur insu. Il ne s’agit pas de les punir, mais de leur montrer que cela à un intérêt d’avoir la bonne version. ‘Le principe est simple et basé sur le volontariat : au moment de lancer son Windows XP récemment acquis, l’utilisateur a la possibilité de télécharger une commande Active X. Si celle-ci est activée, elle permet de vérifier
s’il s’agit ou non d’une version légale du logiciel. Si l’utilisateur refuse l’activation, qu’il ait une version légale ou pirate, qu’il le sache ou non, rien ne change par rapport à ce qui se passe aujourd’hui.

Une période de test

En revanche, s’il accepte, il y a deux cas de figure. Soit le logiciel est certifié authentique, et l’utilisateur aura droit à des téléchargements de produits autres que les mises à jour ou les patchs de sécurité. Dans le cadre de
l’expérimentation actuelle, c’est le logiciel de retouche d’images Photo Story qui sera proposé dans un premier temps.Soit le logiciel n’est pas légal. L’utilisateur, qui a priori n’est pas assez idiot pour avoir fait la démarche tout en sachant qu’il a une version pirate, se voit alors proposer de dénoncer, s’il le souhaite, la
contrefaçon, en remplissant un formulaire en ligne. Lieu d’achat du logiciel piraté, nom du revendeur, etc. Microsoft compte aussi dédier une partie du personnel de sa hotline à ces questions de contrefaçon, sans aller jusqu’à la création d’une
hotline spécifique.Les utilisateurs qui se retrouvent avec ces versions illégales gardent l’accès aux mises à jour automatiques. ‘ L’objectif n’est pas de priver les gens de correctifs de sécurité ‘, prévient
Bernard Ourghanlian. En revanche, ils n’auront pas droit aux mises à jours à la demande, ni à celles disponibles par l’intermédaire du ‘ Download Center ‘ du site Internet de l’éditeur. Ni, bien sûr, aux logiciels
proposés en bonus.Microsoft se laisse jusqu’à la fin de l’année pour tirer un bilan du programme, notamment pour savoir s’il ne rencontrera pas trop de réticences de la part des utilisateurs. Le principe de la validation peut rebuter, même si aucune
donnée personnelle (nom, e-mail) n’est demandée lors de l’opération. L’éditeur décidera ensuite, début 2005, d’institutionnaliser ou non le programme et de l’étendre à dautres pays.

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Arnaud Devillard