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Microsoft n’a toujours pas réduit Windows

Imposée par la Commission européenne, la version de Windows XP sans Media Player n’est toujours pas disponible. Elle devait pourtant arriver dans les rayons au mois de février dernier.

Supprimer 186 fichiers de Windows XP. C’est ce que Microsoft doit encore faire pour se conformer à la
décision de la Commission européenne de mars 2004 et confirmée par la Cour européenne de justice en décembre 2004. Accusé d’abus de position dominante, l’éditeur devait
alors mettre sur le marché une version de Windows sans Media Player, afin de ne pas gêner le développement des logiciels de lecture audio et vidéo concurrents.Il avait également écopé d’une amende de 497 millions d’euros et devait mettre à disposition de ses concurrents une documentation complète et précise sur les interfaces de programmation de Windows. Près de trois mois
après la décision de la Cour européenne de justice, ces ‘ mesures correctives ‘ n’ont toujours pas été totalement mises en ?”uvre. Ainsi, la version de Windows expurgée du Media Player n’est pas encore disponible.

Un ultimatum fixé au 11 avril

Pourtant, dès le mois de janvier 2005, Microsoft
annonçait qu’il serait en mesure de livrer les fabricants de PC dans le mois. La version en boîte du logiciel devait arriver dans les magasins le mois suivant,
au même prix que l’édition standard. L’éditeur lui avait même trouvé un nom : Windows XP Home Reduced Media Edition. Une dénomination qui n’aurait pas plu aux membres de la Commission européenne chargée
de la concurrence, parce que jugée trop défavorable au succès commercial de la version expurgée du Media Player.Plus problématique, ils auraient également émis des doutes sur la fiabilité de ce Windows. Selon Associated Press, Bruxelles mènerait actuellement des tests pour vérifier son bon fonctionnement. C’est ce qui expliquerait en
partie le retard de Microsoft sur la livraison du logiciel.La Commission européenne a d’autres griefs à l’égard de l’éditeur. Ce dernier ne ferait pas suffisamment d’efforts pour mettre les protocoles utilisés par Windows à la disposition de ses concurrents. Il se
refuserait par ailleurs à accepter la nomination d’un expert chargé de vérifier la bonne application des sanctions infligées à Microsoft. L’éditeur exigerait un droit de veto sur les sujets examinés par l’expert, ce que la
Commission juge inacceptable.Si Bruxelles n’obtient pas gain de cause avant le 11 avril, l’éditeur s’expose à de nouvelles sanctions financières.

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Stéphane Long