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Microsoft franchit le pas de la location d’applications

Microsoft franchit un pas en direction de la location d’applications. A compter du 1er octobre 2001, les entreprises pourront faire l’acquisition de licences annuelles et renégociables.

La firme de Redmond opère en effet un changement important dans sa politique de licences pour les entreprises. A compter du 1er octobre 2001, elles pourront choisir de payer un abonnement temporaire annuel, en lieu et place des traditionnelles licences définitives ?” Enterprise Agreements : Open pour les PME, Select ou Accord Entreprise côté grands comptes (voir encadré).Autre innovation, les licences au volume sont dorénavant ouvertes pour les sociétés qui comptent un parc de 250 PC, contre 500 auparavant, un seuil que la firme de Redmond vient d’abaisser pour améliorer sa présence sur le segment des PME importantes.Deux possibilités s’offrent donc maintenant aux entreprises. Soit elles décident de contracter une licence permanente ou d’une durée de trois ans, auquel cas, le paiement se fait au volume, sur la base du nombre de postes. L’achat de versions ultérieures s’effectue alors au comptant.Soit elles choisissent une licence temporaire ou souscription, applicable aux contrats Open et Accord Entreprise, sur la base d’un abonnement annuel. Cette formule permet de faire l’acquisition d’une application et de ses mises à jour.Côté avantages, “les licences temporaires permettent aux entreprises de considérer celles-ci comme une dépense de fonctionnement courante, renégociable une fois par an. La baisse du nombre de PC dans l’année pourra donc se traduire par une diminution du prix à acquitter pour les applications. Par ailleurs, les mises à jour des produits sont incluses dans le paiement de cet abonnement annuel, ainsi que les services de support “, indique Guillaume Tostain, responsable marketing programme de licences de Microsoft France.

Une offre destinée aux sociétés en forte croissance

Le changement de stratégie, qui d’après Microsoft ne touche que 40 % de sa base installée, comporte néanmoins des inconvénients.En premier lieu, cette licence introduit la notion de droit d’utilisation non perpétuel. L’entreprise est contrainte de payer son abonnement annuel, jusqu’à la mise à disposition des mises à jour si elle souhaite en bénéficier. En cas d’abandon de la licence temporaire, les logiciels doivent être désinstallés.Autre inconvénient, le paiement d’annuités fait que la suite Office sera facturée 2 800 francs sur un contrat de 2 ans (deux fois 1400 francs), au lieu de 1800 francs pour une licence définitive.” L’offre est en fait destinée aux sociétés à forte croissance ou qui exploitent un parc d’ordinateurs en prêt bail “, commente Guillaume Tostain, pour justifier ce surcoût.

Des mises à jour sur le mode de l’abonnement

Par ailleurs, la base installée qui a souscrit des contrats de licence définitifs Open, Select ou Accord Entreprise, est concernée par de nouvelles options de mise à jour baptisées Software Assurance. Elles remplacent le programme d’achat préférentiel des mises à jour Upgrade Advantage.Concrètement, les remises sont remplacées par un abonnement et instituent une forme de paiement à crédit pour les mises à jour, lequelles se révèlent onéreuses si l’entreprise ne souhaite pas effectuer de migration rapide.Au final, Microsoft offre un choix supplémentaire aux entreprises, en vendant le logiciel comme un service, sur la base d’un abonnement annuel renégociable. En contrepartie, la firme de Redmond engage les entreprises qui souscrivent au programme à procéder aux mises à jour lorsqu’elles sont disponibles. A défaut, l’abonnement revient rapidement plus cher qu’une licence définitive.Afin de permettre aux entreprises de contracter la licence adaptée à leurs besoins, Microsoft met à disposition des outils en ligne d’audit de parc et de gestion des dites licences (eOpen et eLicensing).

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Francisco Villacampa