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Microsoft et l’Inria font recherche commune en France

L’éditeur américain et l’institut français ouvrent un laboratoire de recherche fondamentale, qui travaillera notamment à l’amélioration de la qualité logicielle par les mathématiques.

Le fleuron de la recherche informatique publique française travaillant main dans la main avec le numéro un mondial du logiciel ? Cela se pratiquait déjà, mais la chose se fera désormais au quotidien, au sein d’un centre de
recherche. L’Institut national de recherche en informatique et en automatique et Microsoft ont, en effet, inauguré jeudi 11 janvier un centre de recherche commun,
annoncé dès 2005. L’événement est important. Il s’agit du plus gros laboratoire monté conjointement par Microsoft et un institut national public. Il se destine exclusivement à la
recherche fondamentale.Basé à Orsay (Essonne), le
centre de recherche commun Inria-Microsoft Research est le quatrième laboratoire initié par l’éditeur hors des Etats-Unis, après l’Angleterre
(Cambridge), la Chine et l’Inde. ‘ Microsoft et l’Inria en sont copropriétaires et codécisionnaires, à 50/50, sur tous les plans ‘, affirme Marc Jalabert, directeur de division chez l’éditeur et membre
du comité de pilotage du centre. Les deux partenaires se sont pour l’instant engagés sur une période de cinq ans.Une quinzaine de chercheurs, issus de l’Inria et de Microsoft, y travaillent déjà depuis quelques mois. Trois projets sont en cours depuis l’été 2006 et constituent le premier axe de recherche du centre : l’amélioration de la
conception logicielle grâce aux mathématiques. Plus concrètement, un des objectifs sera, par exemple, d’intégrer des garanties de sécurité dans les logiciels en cours de développement. Plus abstrait pour le grand public, la démonstration de
théorèmes par l’informatique fait aussi partie des projets en cours.

Des chercheurs libres de publier leurs travaux

Un second axe de recherche sera exploré en 2007 : l’utilisation de l’informatique pour accélérer la recherche scientifique (biologie, climatologie, etc.), de plus en plus gourmande en données. Il s’agira en particulier d’optimiser
les performances de calcul pour ces types de travaux et les interfaces homme-machine. Les projets correspondants sont en cours de sélection.Selon les termes du partenariat entre Microsoft et l’Inria, les chercheurs du laboratoire restent libres de publier leurs travaux. Quant à leur future exploitation ?” à long terme, puisqu’il s’agit de recherche
fondamentale ?”, elle bénéficie d’un cadre très clair selon Microsoft : ‘ La propriété intellectuelle, codétenue à 50/50, pourra être transférée selon les cadres que l’Inria applique déjà. Par exemple, par le
biais de la création de
start-up. Le centre est d’ailleurs soumis au cadre juridique français ‘, souligne Marc Jalabert.

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Julie de Meslon